QUELQUES
PHOTOS
Alexis et Bernard, détendus ...
Giovanni
Soldini et Pietro d'Ali concentrés ...
Michel
Desjoyeaux serein ...
Entrée
d'écluse
Dernière
nuit avant le départ !
Le
n°8 (Jumbo 40) Merena
Alexis Guillaume et Bernard Boon Falleur
Le
n°6 (Pogo 40) Nous Entreprenons
Jacques Fournier et André Jantet
Le
n°9 (Pogo 40) Sidaction
Arnaud Aubry et Antoine Carpentier
Le
n°17 (Nacira 40) Jardin Bio
Benoit Parnaudeau et Jean-Christophe Caso
Le
n°20 (Pogo 40) Commerce Equitable
Jean-Edouard Criquioche et Louis Duc
Le
n°22 (Pogo 40) Pindar
Jo Royle et Alexia Barrier
Le
n°23 (Akilaria 40) Atao
Dominic Vittet et Thierry Chabagny
Le
n°25 (Ker 40) Appart City
Yvan Noblet et Patrick Morvan
Le
n°26 (Jumbo 40) Siegenia
Marc Lepesqueux et Filipe Cubillos
Le
n°29 (Ker 40) Chocolats Monbana
Damien Grimont et Erwan Le Roux
Le
n°30 (Rogers 40) Novedia
Tanguy De Lamotte et Nick Bubb
Le
n°31 (LC 40) Thirard
Pascal Doin et Eric Defert
Le
n°32 (LMM 40) Merci les Amis
Cecile Poujol et Remi Beauvais
Le
n°34 (Express 40) Kazimir (abandon)
Lenjohn Van Der Wel et Peter Van Der Wel
Le
n°37 (Jaz 40) 40 Degrees
Anne Liardet et Peter Harding
Le
n°38 (CC 40) Fujifilm (abandon)
Alex Bennet et Ifor Pedley
Le
n°41 (Akilaria 40) Gonser
David Lefebvre et Florian Gonser
Le
n°42 (Akilaria 40) Deep Bleu
Florence Arthaud et Luc Poupon
Le
n°44 (Akilaria 40) En Avant les Enfants
Yvon Berrehar et Gerald Bibot
Le
n°45 (Akilaria 40) EDF
David Augeix et Nicolas Marchand
Le
n°47 (Akilaria 40) Grassi
Eric Galmard et Olivier Grassi
Le
n°49 (Akilaria 40) Concise
Dan Gohl et Tom Gall
Le
n°53 (Akilaria 40) Mistral Loisirs
Thierry Bouchard et Olivier Krauss
Le
n°55 (Tyker 40 Evolution) Telecom
Giovanni Soldini et Pietro d'Ali
Actuellement toujours en tête de la Class40
Le
n°59 (Pogo 40) Vecteur Plus
Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin
Le
n°61 (JPK 40) AST
Marc Emig et Bertrand de Broc
Le
3 novembre a 1400H - départ de la Transat Jacques Vabre 2007.
Les IMOCA 60 au N et les Class40 au S.
.
Le
bassin Paul Vatine à la veille du départ.
Un
"grand" IMOCA 60 et un "petit" CLASS40 côte
à côte.
La
préparation du bateau avant le prologue.
Le
26 octobre Merena subit son test de stabilité et retournement
...
Et
encore une ...
Le
fier "Merena" en action ...
.
PROGRAMME
2008
en
préparation...
|
JOURNAL
DE BORD DU
TRANSAT
JACQUES VABRE 2007 ...
29
novembre 2007 - J+26
(ce
matin) Benvenido
C'est
maintenant l'aube du dernier jour et l'heure des bilans, statistiques,
résultats, des "on aurait dû", "on aurait
pû" va bientôt sonner. L'heure aussi de retrouver la
famille et les copains. De toute façon, c'était une bien
belle aventure et je vous la dois. Tout ceux qui ont rendu cela possible,
tout ceux qui nous ont soutenu, qui nous ont écrit, qui, par
leur attention, nous ont porté jusqu'au Brésil, qu'ils
soient remerciés. Nous avons eu le sentiment d'être
accompagnés tout au long de cette traversée, et c'est
si important. Si vous le voulez bien, on recommencera, c'est sûr
!
28
novembre 2007 - J+25
(ce
soir)
La journée du 27 avait été très calme, trop
calme peut-être. Voire monotone. Certes l'aube avait été
jolie dans un temps à grain donnant au soleil des persées
audacieuses et clairs obscures délicats. Puis, en matinée
une gentille visite de dauphin et ensuite, le cagnard. Ne jamais souhaitez
"qu'il se passe quelque chose" en mer. Quand les emmerdes
dorment, laissez les faire.
Pendant la nuit le vent monte progressivement, nous sommes sous grand
spi et on accèlère. Et çà surfe. A 0545TU,
le grand spi explose, pour la dernière fois. Tout le point d'amure
est arraché, toute la bordure, tout le guindant. Cette fois,
c'est fini, l'objet de tout nos soins pendant cette traversée
est bon pour le musée de la marine. Nous avons le coeur gros
en le remettant dans son sac pour la dernière fois. Pas d'attendrissement,
à 0615TU, le petit spi porte déjà. Nous ne descendons
plus sous 10 noeuds. 0645TU, cocotier. Empannage, on en vient à
bout. Mais re-cocotier sur l'autre bord. Re empannage, sauvé,
une fois encore. A l'empannage suivant, incroyable, l'elastique qui
rejoint les deux bastaques ne fait pas son office et le cable de bastaque
se prend derrière la barre de flèche. On ne le voit pas
et on empanne, 22 noeuds de vent. La barre de flèche ne casse
pas. Ouf. Pourquoi et comment cet elastique n'a t il pas fonctionné
? D'autant plus que depuis Le Havre nous avons fait cette maneuvres
des dizaines de fois ?... Et en plus, ce p... d'elastique re-marche
très bien à l'envers: plus moyen de remettre la bastaque
du bon côté de la barre de flèche. Il faut couper.
Entre la première et la deuxième barre de flèche.
La mer est maintenant formée. Connaissant mon goût pour
les travaux d'altitude, Bernard s'y colle, le Leatherman entre les dents.
C'est fait. On remet en route sous petit spi et GV haute. Le bateau
fonce. La main sur la barre, carrément moite. Les surfs à
15 noeuds sont très fréquents. Tout l'après midi
se passe comme çà. Sans quitter la barre et l'oeil rivé
à la girouette. Les essais de pilote ne sont pas fructueux. 2130TU,
la nuit est d'encre, la mer formée, le vent s'est établi
à 25 noeuds avec des rafales jusqu'à 32. Nous surfons
entre 12 et 14 noeuds. Et on voudrait simplement pousser sur le bouton
"stop" ! La manoeuvre d'affalage se passe bien mais nous avons
eu peur. Un peu dépassés. On passe les quelques heures
qui suivent sous GV seule, au grand portant... à plus de 10 noeuds,
tout de même !... Ne réveillez jamais les emmerdes !
27
novembre 2007 - J+24
(ce
matin) A donf.
Le sprint final est lancé. Le vent a adonné un peu: nous
naviguons maintenant entre 65 et 70 degrés du vent apparent.
Pas de genak ? Qu'à cela ne tienne: le petit spi, bordé
à plat et tout matossé. Tout. Dans la cabine arrière
tribord tout ce qui est lourd (eau, vivres, caisses à outils,
caisson de survie, sac d'effets perso, cordages, caisses diverses, coussins),
sur le pont: le solent et la trinquette sur le passe-avant, le genak
et le grand spi comme dossier du barreur. Nous avons même gonflé
le petit matelas pneumatique pour dormir dehors, au dessus de tout cela...
Il fait tellement beau et chaud. Le vent souffle à 15 kt et la
mer est quasi-plate. Et le bateau nous gratifie d'accélérations
jusqu'à 11 kt... Tout à l'heure, petit stress: le moteur
qui tournait pour produire ses ampères quotidiens s'est brusquement
arrêté de "cracher". Pas d'eau à la sortie
du circuit de refroidissement, c'est souvent le petit rotor en caoutchouc
qui foire. Longue habitude des vieux moteurs... Démontage. Non,
le rotor est bon. Et le filtre ? Inaccessible. Tant pis, on le by-pass,
l'eau est propre, par ici ! Youpiii, çà remarche.
On se voyait déjà sans pilote, sans électronique,
sans lumière... mais surtout sans cet ordi qui nous permet de
vous tenir au courant de nos aventures !...
26
novembre 2007 - J+23
(ce
matin) Jours heureux.
Aujourd'hui, on peut dire que le bateau n'a pas eu beaucoup besoin de
nous. Il a compris par où aller, et il y va, plutôt vite
d'ailleurs ! Les conditions touchaient vraiment à la perfection:
vent de 14 à 16 kt, au bon plein, mer plate et surtout très
très bleue (comme je l'ai rarement vu bleue), quelques jolis
cumulus blancs, le rêve. Si c'est pour émettre un bémol:
impossible de se mettre dehors ! Nous avons passé la majeure
partie de la journée sous la casquette tant le soleil tape...
On imagine ceux qui naviguent avec un cockpit ouvert... Sombrero de
rigueur. En plus, en passant dans l'hémisphère Sud, c'est
l'été: les journées rallongent. Le soleil s'est
couché à 2030TU. Sacré différence ! Puis,
sublime moment, la lune s'est levée. Elle éclaire tant
qu'on pourrait lire le journal (que nous n'avons pas) dehors. Le sillage
est très blanc et comme le vent adonne progressivement, le bateau
accélère. Et dire que c'est bientôt fini !
25
novembre 2007 - J+22
(ce
matin) La journée des chiffres ronds
Le marin aime les chiffres ronds. Il aime les étapes, les mesures
dans cet immensité qui n'en a aucune, justement. 3 chiffres aujourd'hui:
3 semaines de mer, moins de 1000 miles restant à parcourir et
surtout, le plus important et le plus intangible à la fois: l'Equateur.
le 0. Le commencement. Ou la fin. Car le sentiment le plus présent
lors du passage dans l'autre hémisphère est celui d'une
supercherie. Il n'y a pas de barrière, pas de douanier, pas de
frontière. Même pas la moindre ligne sur le sol. Même
pas de sol. Tout cela sent le trucage. Comme disait notre regretté
et respecté Deniau, "la mer est ronde". Elle ne connaît
pas de limite, pas de ligne. Nous avons le sentiment de n'avoir rien
franchi. Pas de champagne d'ailleurs (il est tiède !) mais un
grand plaisir tout de même que celui du serrano, cadeau de Michele,
un champion italien (un autre !), le "record-man" du Merena
avec ses 23.9 noeuds. Merci Michele, il est superbe ce serrano ! Il
nous réconforte bien car le niveau de confort a bien chuté:
depuis plus de 20 heures nous sommes au près, GV 1er ris, ballasté,
dans une mer croisée qui secoue et mouille assez bien, merci...
Et ce GRIB qui déconne à nouveau. Ce qui est le plus déroutant
c'est cette espèce d'assurance par cette fallacieuse précision:
la barbule la plus proche donne un vent du 113° à 13.28 noeuds.
Il y a 17.5 du 175... Et çà fait toute la différence
! Ne nous plaignons pas, la vitesse est correcte et régulière,
le ciel s'est dégagé, le Pot au Noir n'est plus qu'un
souvenir. Et puis aujourd'hui, c'est dimanche ! Encore un dimanche
sans voiture.
24
novembre 2007 - J+21
(ce
matin) Genaker
La journée avait bien commencé par un superbe grain très
pluvieux qui nous a permis une véritable douche, avec lavage
des cheveux, tout. Quelques minutes plus tard, alors que le grain était
presque fini, une bonne rafale couche le bateau qui naviguait grand
voile haute et genaker. Je plonge dans le cockpit sur l'écoute
de GV... Erreur, c'est le genak qu'il fallait choquer: la drisse ne
résiste pas et le tout tombe à l'eau... Encore une demi
heure de durs efforts pour tout remonter à bord... Heureusement,
à part la drisse cassé, tout va bien: la voile n'est pas
déchirée et aucun autre dégât. Mais comment
faire pour pouvoir utiliser à nouveau cette voile si pratique
au largue, allure que nous allons maintenant justement beaucoup rencontrer
dans l'alizé du Sud Est de l'hémisphère Sud ? Conjectures
et réflexions. Soit attacher de façon permanente le genak
en tête de mat et tendre son guindant par le bas mais avec le
risque que si on ne parvient pas à enrouler, on est vraiment
mal. Soit confectionner une nouvelle drisse car nous n'avons en effet
pas de bout assez long vu que cette drisse est "mouflée"
c'est à dire prise "en double" avec une poulie. C'est
pour cette raison que l'utilisation de la drisse de spi ne nous inspire
pas... Ou encore se dire que le petit spi, bien bordé, nous avait
surpris il y a quelques jour tant il marchait bien au travers... Peut-être
fera-t-il l'affaire, tout simplement... Certes nous aurons "un
trou" entre 60 et 75 degré du vent apparent... Bien sûr,
la course au large est un sport "mécanique". Bien sûr
on ne pense qu'à la vitesse, au classement, aux pièces
qui sont cassées, ou qui pourraient casser, mais... J'étais
sur le pont, à l'avant, me tenant à l'étai et regardant
la tête de mat pour y trouver un point d'appui suffisamment solide
pour attacher le genak quand soudain, volants à la vitesse du
bateau et semblant donc quasiment arrêtées, cinq ou six
aigrettes blanches surgissent de derrière le foc. Éclairées
par la lumière douce du couchant et toutes proches, elles étaient
simplement sublimes. Comme si quelqu'un m'avait frappé sur l'épaule
pour me rappeler où l'on était, pour laisser tomber un
instant mon moteur et mon boulon et toutes ces choses si importantes,
qu'il devait y avoir un mouton à dessiner, par ici.
23
novembre 2007 - J+20
(ce
matin) Pot-au-noir
Il s'en est passé des choses depuis... hier ! D'abord nous
avons instauré notre nouveau rythme de quart: plus efficace.
Il nous reste en effet moins de 200 heures à naviguer (sans doute
!) et nous sommes sûr que barrer donne, en tout cas au portant
sous spi, des meilleurs résultats que le pilote, quelque soit
la finesse de son réglage ... Mais un barreur s'épuise
et se déconcentre vite, il convient donc d'en changer toutes
les heures. L'heure vacante est alors divisée entre sommeil (idéalement
40 minutes) et "activités sociales" (repas, ordi, rangements
divers) pour les 20 minutes restantes. Tout serait parfait sans cette
chaleur accablante, ce soleil implacable. Même le thermomètre
devient futile dans de telles chaleurs... Dans la rubrique "activités
sociales" j'avais omis "un peu d'eau sur la figure" pour
"se ravoir"... Hier soir, lors d'un empannage tactique plein
Ouest pour garder le vent plus longtemps, nous remarquons une nouvelle
déchirure au grand spi. En moins
de 5 minutes nous avons: affalé le grand spi, empanné,
envoyé le petit spi, déchaussetté le grand spi
dans la cabine et préparé la première aiguille
avec du dyneema détoronné minute... 2 heures plus tard
nous re-empannons sous un ciel qui change nettement: du petit cumulus
d'alizé nous sommes passés au cumulo-nimbus grand format
avec des formes de visages, d'objets, d'insectes menaçants ou
de schtroumpfs hilares. Avant minuit, le grand spi était ré-envoyé
et la nuit pouvait se terminer avec un gain substantiel de distance
sur nos cibles désormais habituelles.
Ce matin, tout a changé. Pour la première fois depuis
Le Havre, il pleut, il fait gris, sombre, le vent souffle de tout côté.
Et donc la mer est parfaitement désordonnée et nous ballote
affreusement. Nous sommes passés sous genaker, cela faisait plus
de 10 jours que nous étions sous spi... Ça y est. On y
est dans ce fameux Pot au Noir. Expérience intéressante...
mais il ne va pas falloir que çà dure trop longtemps !
22
novembre 2007 - J+19
(ce
matin) Cocotier
Ceux qui ont déjà fait de la voile savent qu'il ne s'agit
pas toujours d'un sympathique arbre tropical ! Cette manoeuvre,
que dis-je, péripétie, est due à une abattée
sous spi. Ce dernier se dégonfle par le milieu et vient s'enrouler
autour de l'étai... Quand le problème est pris assez tôt,
il suffit souvent d'empanner la Grand Voile, de lofer un bon coup sur
l'autre bord et alors ce qui s'était fait, se défait et
on peut ré-empanner , et le tour est joué... Mais quand
on a tardé un peu (quelques dizaines de secondes tout au plus),
l'affaire est moins simple. Résultat: trois quart d'heure d'efforts
incessants et brutaux, d'empannages successifs, de navigation sur la
fausse panne. Ça parait inextricable mais çà finit
toujours par se défaire. Évidemment après plus
de 2000 miles de navigation sous spi, çà devait finir
par arriver. Et c'était cet après midi...
La nuit, par contre, superbe. Nous avons renvoyé le petit spi
pour ménager le grand (qui, incroyable mais vrai, à été
affalé en un seul morceau ce qui est la première fois
depuis très longtemps !) La lune est presque pleine et nous éclaire
comme en plein jour, la température est parfaite: on peut barrer
à demi nu (et parfaitement modeste, comme disait le grand Jacques).
A venir maintenant, la grande inconnue, le fameux Pot-au-Noir, qu'il
va falloir approcher avec dextérité, pour ne pas le réveiller
!
21
novembre 2007 - J+18
(ce
midi)
Nous venons de passer la barrière psychologique du 10ème
parallèle Nord. Le temps s'est remis au grand beau avec quelques
cumulus d'alizé, plus antillais, comme çà "on
est pas dépaysé" ! La nuit dernière nous avons
tiré un (trop) long bord vers l'Ouest. Ceci a (momentanment)
stoppé notre super remontée... Hélas, le grand
spi est à nouveau dans la cabine pour réparations mineures,
qualifiée "d'entretien"... Comme il n'y a plus le moindre
fil sur ce bateau nous avons entrepris de dé-tresser du dyneema,
sur les conseils avisés de notre cher préparateur Thibaut...
Et çà marche très bien. Dans quelques heures, il
sera de nouveau en l'air. Nous ne manquons de rien après 18 jours
de mer: les pommes sont toujours excellente, on ne se lasse pas des
plats lyophilisés, on a toujours petit bisquits, chocolat noir
(assez mou, certes), thé, café, ... Ce matin nous avons
fait un grand coup de propre dans notre petit intérieur: planchers,
cuisine (gazinière comprise) , toilettes, cockpit. C'est propre
et en plus çà sent bon ! Et c'est bien connu: "Plus
on est beau, plus on va vite"...
Ce matin) - Equatorial ?
Aujourd'hui nous avons encore clairement changé de climat...
et je préférais le précédent ! Il fait 36/37
degrés dans le bateau, le vent a baissé et il y a une
longue houle qui vient faire battre la bôme de temps en temps...
On hésite entre cuit à l'étouffé dans la
cabine et rôti sur le pont... Le
ciel est voilé avec de très petits cumulus entre le voilier
et la terre. Je n'ai jamais vu çà ... Et nous sommes encore
à plus de 1.200 km de l'équateur, çà promet
! Le grand spi porte fièrement et illumine notre horizon de sa
jolie couleur orange. Quand à la course, nous continuons notre
remonté sur les concurrents directs. Grassi, Sefico, Concise,
Commerce Equitable sont maintenant autant de cibles ... atteignables
lors des difficiles options météo qu'il va falloir prendre
dans les heures et les jours qui viennent... Nous allons passer bientôt
le fameux Pot-au-noir, l'équateur météorologique,
la zone intertropicale de convergence. C'est une zone fortement dépressionnaire
située entre les deux régimes d'alizé, du Nord
Est au Nord et du Sud-Est, au Sud. Cette zone est vraiment mal famé:
calmes, grains orageux violent, chaleur étouffante... Mais, voilà,
elle n'a pas la même épaisseur partout ! Il y a même
parfois moyen de la traverser sans trop en être affecté.
A nous d'être malins !
20
novembre 2007 - J+17
(ce
matin) - Vitesse !
Aujourd'hui devrait arriver le premier IMOCA (60 pied monocoque)...
et les ORMA sont arrivés la semaine dernière... C'est
toujours difficile à expliquer! En 1994, je faisais une excellente
transat entre les Bermudes et Brest avec un Moody 42 en 23 jours. Belle
moyenne, bien navigué. Pendant ce temps, Laurent Bourgnon, sur
Primagaz à l'époque, traversait en 7 jours et quelques...
Pff, gâcheur, va ! Bon, c'est vrai qu'il y a autant de différence
entre un Moody 42 et un ORMA qu'entre une Ferrari et un camping car,
mais tout de même...
Ceci dit, nous avons pas mal navigué ces dernières 24H
et repris entre 14 et 35 miles à nos concurrents directs. On
optimise, on s'applique. Les journées passent de plus en plus
vite ! Il faut dire qu'elles sont de plus en plus réglées
dans les horaires de quarts, de barre, de repas et de sommeil... Cette
traversée est vraiment passionnante à tous les niveaux:
options de route, manoeuvres, réglages mais aussi gestion des
efforts et des périodes de repos, de l'alimentation... Il faut
bien une grosse semaine de mer pour prendre les bons rythmes mais maintenant,
c'est fait et après 17 jours de mer, on se sent en pleine forme,
prêts pour le sprint final: on arrive dans une dizaine de jour
!
19
novembre 2007 - J+16
(ce
matin) - Mauvais feuilleton...
La navigation à la voile n'est elle donc qu'une histoire de spi
? de couture ? Alors, pas de grands espaces, pas de stratégies
météo compliquées, de réglages fins, d'aventures
sauvages ? Qu'un fil et une aiguille ? Et justement, c'est bien
là que le bas blesse. Nous avions pris le parti de TOUT recoudre,
ne rien laisser de simplement encollé.
Malheureusement nous étions au bout du fil et il restait 2 mètres
collés mais non cousus... qui ont lâché ce matin.
Et nous n'avons plus de fil. Il reste 2 m de fil de pêche, ...
et plein d'autres choses à découdre pour récupérer
du précieux fil...
Mais, rassurez-vous, tout ne va pas si mal ! Nous avons rattrapé
(un peu) de retard sur nos adversaires les plus proches mais surtout
nous avons vu - pour la première fois de notre vie - un marlin
énorme sautant hors de l'eau très près du bateau.
Et aussi des foules de dauphins, de poissons volants, d'oiseaux, de
globicéphales (mais de plus loin)... Non, la faune marine et
la biodiversité n'ont pas disparu dans l'océan: pas un
instant sans quelque chose à voir ! Bon, ce n'est pas une
raison pour tout foutre en l'air et pour partir pêcher la baleine
à bosse comme les japs, qui sont repartis hier pour une grande
campagne... Nous sommes actuellement à moins de 100 miles de
l'île de Praia, la capitale du Cap Vert et attaquons maintenant
le plus grand morceau au grand large: 1300 miles pour approcher l'île
brésilienne de Fernando de Noronha, un cailloux-réserve
naturelle à 200 miles au large de l'Amérique du Sud.
18
novembre 2007 - J+15
(ce matin) - Pétole et Cagnard
La journée d'hier marquait notre arrivée sous les vraies
tropiques: cagnard absolu, sans le moindre nuage... et sans vent ! Le
seul qui a vraiment apprécié, c'est le panneau solaire
! Nous sommes couvert de la tête au pied, chapeau, lunettes,
écran total. Et même comme çà, çà
cogne dur. L'après midi le vent a encore molli pour mourir pendant
la nuit. Notre plus mauvaise moyenne depuis le départ de la course,
sûrement. Nous attendons les positions du matin pour savoir si
les autres ont eu la même chose... Pas d'espoir, pire n'était
pas possible ! Nous avons tenu, au ralenti, le cap le plus Sud
possible car c'est là que les fichiers grib (grandes rigolades
d'inconstantes barbules)ont annoncé le retour d'un vent de NW
providentiel. A l'heure où j'écris, il semble s'établir
et le bateau s'ébroue à nouveau, toujours sous un ciel
sans le moindre nuage et rempli d'étoiles. Il fait vraiment très
doux. Plus que dans les Antilles où l'alizé rafraîchit
l'atmosphère... A ce train là, je me demande comment sera
l'Equateur... La température de l'eau est de 31°C... Nous
sommes actuellement en alignement breton entre, à gauche Dakar
et à droite Sal, l'île la plus touristique de la république
démocratique du Cap Vert, patrie de Cesaria Evora, que nous écoutons...
Bernard et moi voulions vous remercier tous de ces messages d'encouragement
et de sympathie que Sylvie nous forwarde scrupuleusement. Ils nous font
un énorme plaisir, ne vous en privez pas!...
17
novembre 2007 - J+14
(ce
matin) - "Spidomètre"
Depuis hier après midi, le vent a largement baissé, la
mer s'est aplatie et la température est encore montée.
Les conditions sont d'une incroyable douceur. Mais en course, moins
il y a de vent, plus on travaille ! Arriver à tirer le
maximum de la machine, régler au centimètre près...
jour et nuit. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, plus
les jours passent, plus il devient facile de se concentrer exclusivement
au bateau et à sa vitesse. L'esprit comme dégagé
de toutes sortes de divagations parasites. D'un point de vue mental,
les longues courses sont plus simples à gérer que les
courtes...
Bernard me faisait la réflexion hier qu'un appareil à
rajouter aux instruments de navigation est le "spidomètre"...
Dont l'unité de mesure ne serait pas le noeud ou le km/h mais
le "point/heure". Le nombre de point de couture et donc de
mètres de bande de laize cousue... Si la réparation du
petit spi de la nuit précédente tient remarquablement
bien, celle du grand spi est plus hypothétique: en cousant, on
remarque d'autres points de faiblesse qu'il est plus facile de traiter
préventivement... mais c'est maintenant que l'on en a besoin,
dans le petit temps, au portant. Si dans le vent plus soutenu
le petit spi faisait l'affaire, actuellement nous perdons régulièrement
de 1 à 3 miles par pointage sur les bateaux qui nous précèdent
directement...
16
novembre 2007 - J+13
(ce
matin) - Aventures nocturnes
Une journée "sans histoire". Le bateau marche toujours
bien sous petit spi et nous rattrapons - lentement certes mais mile
après mile - de même que nous creusons l'écart avec
notre poursuivant. Alexis fait grande toilette avec rasage (après
12 jours de mer, bonne idée), Bernard reprend encore les coutures
du grand spi... Le climat est toujours aussi parfait, nous avons passé
le tropique du cancer cet après midi. Pas une goutte de pluie
depuis Le Havre !
C'est au coucher du soleil, lors d'une remontée de la chaussette
du petit spi après un empannage que, ... misère, il est
déchiré ! Incroyable. Il n'a frotté contre
rien. On affale vite, renvoie le genak et on déplie le 2ème
spi dans notre pauvre habitacle. Consternation. La célèbre
voilerie qui a fabriqué cette voile et qui l'a réparée
après un pénible épisode sur la route de Madère
cet été, n'a même pas cousu sa réparation.
Collé. Simplement collé !
Qu'a cela ne tienne, on attaque tout de suite, au finish ! Toute
la nuit on coud. Et recoud encore. On utilise maintenant le sparadrap
de la nouvelle pharmacie comme support pour la couture. Nous sommes
à l'ouvrage quand un bruit curieux nous fait lever la tête.
Un peu comme une bouilloire juste avant l'ébullition. On cherche.
On finit par sortir sur le pont : 10 dauphins nous appellent et jouent
avec le bateau laissant dans l'eau des traînées vertes
fluo dues à l'agitation du plancton... Allez les gars, on a du
boulot, revenez demain !
C'est fait, il est 0400H le spi est recousu et dans sa chaussette !
Bravo Bernard, l'as de l'aiguille ! On est toujours sous genak
et comme il y a 25/28 noeuds de vent, on va renvoyer quand il fera jour.
De même que pour l'empannage... On est toujours tribord amure
avec un assez mauvais cap de 245 mais au petit jour, on re-attaque babord
amure et on regagne ce qu'ils vont nous prendre cette nuit...
15
novembre 2007 - J+12
(ce
matin) - Emotions
Au large de la frontière entre le Sahara espagnol et de la Mauritanie.
Quand la nuit est tombée, sous un ciel parfaitement étoilé,
que la température est idéale, la mer même pas formée
et que porté par le vent le bateau accélère; que
la mousse s'éloigne du tableau arrière ne laissant comme
sillage que deux fines lames d'écume très blanches; que
la barre se fait douce, dans le silence de cette glisse. Que la vague
d'étrave reculée au pied du mat revoie sur les côtés
de petites gerbes d'eau, alors s'élève en soi une profonde
émotion. On a envie de dire "merci". Merci à
ceux qui ont calculé, dessiné, conçu, ceux qui
ont collé, poncé, vissé, cousu, assemblé
pour faire cette superbe machine; merci à ceux qui ont cru à
ce projet, à ces défis... Ceux qui sont à terre.
Ceux qui nous soutiennent, nous suivent, veillent sur nous. Ils doivent
se douter de ces émotions... et les partager. Quelle chance !
Quel privilège que d'être là ! Que d'être
né du bon côté, celui duquel il suffit de vouloir
pour avoir, pas dans un bidon-ville de ces pays que nous longeons, dans
la banlieue de Dahkla ou de Nouakchott... Ne boudons pas ce plaisir,
ne soyons pas génés, profitons de ce sillage qui s'étend
dans la nuit, de plus en plus loin, de plus en plus vite...
PS Le grand spi a tenu une heure. Une heure pour six jours de travail,
c'est peu. Heureusement tout n'est pas à refaire, on s'est remis
au travail !
14
novembre 2007 - J+11
(ce
matin) - Le révolté du Merena.
6 jours de "tu couds, je barre", c'est beaucoup. 6 jours que
Bernard n'a pas vu la mer, le soleil, les vagues... Des horaires stakhanovistes,
l'usine, quoi... le syndicat en moins ! Pas vraiment comme cela
qu'on s'imagine le grand large sur les images d'Epinal... Mais, çà
y est ! le spi est dans sa chaussette, prêt à bondir. On
a eu fini à 1930H hier soir, à la nuit tombante et pour
mieux jouir du spectacle de cette belle voile orange qui se gonfle (pourvu
que çà tienne), on a préféré attendre
le lever du jour, d'autant plus que le vent tournait autour des 20kt,
beaucoup pour un essai... Le petit spi a donc porté encore
une nuit. En même temps que le spi regagnait son poste, nous passions
à une belle vitesse entre la Grande Canarie et Fuerteventura,
la bien nommée. Hélas, la nuit nous fait déchanter
quelque peu... Vers 0200H, le vent tombe (encore) pour 2 heures de progression
au ralenti. Très mauvais pour la moyenne. Nous nous rapprochons
maintenant de la côte africaine, quelque part entre le Sahara
espagnol et la Mauritanie. Très exotique ! En regardant
la carte de ces coins, on comprend que ce n'est pas vraiment "un
bon terrain de croisière" ! Une côte rectiligne
sans abri où il est juste indiqué, de loin en loin une
longue jetée pour l'embarquement de la bauxite... Nous avons
pourtant décidé de rester près de la côte
où les fameux GRIB (Gentilles Recommandations d'Improbables Bisounours)
nous promettent une brise plus soutenue qu'au large. Apparemment, tous
les petits copains sont d'accord, sauf Jacques et sa bande, à
plus de 300 miles des côtes ce matin... On verra bien...
13
novembre 2007 - J+10
(à
la vacation du matin - pour écouter les vacations du Merena,
cherchez "Alexis Guillaume" dans l'historique des vacations
ou cliquer ici)
"Les conditions sont excellentes. On avance bien contrairement
aux autres. On va pouvoir recoller au peloton. Pour le moment, on arrive
aux Canaries. On a choisi de passer entre les îles Gran Canaria
et Fuerteventura. Après on aimerait longer la côte africaine.
Pour le moment, on termine de mettre la dernière main à
la réparation de notre grand spi. On a du faire 5000 points de
couture. Il ne nous reste plus que quelques mètres. C'était
du gros boulot. Il était déchiré dans tous les
sens mais on en voit le bout. On espère pouvoir l'envoyer dans
l'après-midi. En tout cas, on est toujours optimistes et on s'amuse
bien !"
(ce
matin) - Sacré Inmarsat
Tous les bateaux sont "traqués" par cette fameuse constellation
de satellite. Hé bien, au moment crucial du choix du passage
entre les îles des Canaries qui s'élèvent face à
nous, il n'y a jamais eu autant de voiliers indiqués "NL"
lisez "Non Localisé"... Décidément quand
l'informatique fait bien les choses. Heureusement qu'il y a encore
des gens honnêtes et qu'on a pu se faire une idée de "qui
passait où" ! Tout à l'Est ou tout à l'Ouest
(la différence en latéral est tout de même de plus
de 250 miles !) ou encore à travers l'archipel, pour les plus
"joueurs"... dont nous sommes bien évidement. Nous
se sera soit entre Tenerife et Gran Canaria soit entre Gran Canaria
et Lanzarote. Comme il semble qu'il y aura plus de vent le long
de la côte africaine par la suite... On verra. En tout cas hier
et cette nuit notre petit spi et GV haute ont fait merveille avec 17
à 19 kt de vent à 80° apparent: une vitesse stable,
régulière et élevée (11,5 kt de moyenne
en 12 heures). D'autant meilleur que les partisans de l'Ouest de l'archipel
recueillaient nettement moins de vent, pour une fois que c'est pour
nous ! Et tout çà sous pilote, avec la télécommande
en bandoulière. D'ailleurs, à ce propos, petit bug chez
Raymarine: quand la télécommande du pilote n'a plus de
batterie... elle coupe tout. Avec un joli départ au tas à
la clef ! Ah, l'informatique...
12
novembre 2007 - J+9
(ce
matin) Les Marins ne sont jamais contents...
Le vent est toujours trop Nord ou trop Sud, la houle trop travers, la
visi médiocre,... et quand tout est parfait, le marin caresse
sa barbe de quelques jours et les yeux perdus sur l'horizon, les yeux
de celui qui sait, il ajoute "hum, ça va pas durer, çà".
Eh bien si ! Cette fois, après les toussotements de sortie de
cette épouvantable pétole, le vent est bien arrivé,
progressivement, parfaitement orienté, la mer est encore plate,
le ciel parfaitement dégagé. Et les fichiers nous assurent
que précisément, cela va durer... Mais qui croit d'ailleurs
encore ces fameux GRIB (Gros Risques d'Improbables Balivernes). Quoi
qu'il en soit, on peut enfin allonger la foulée, éclaircir
le sillage de notre belle machine... et sur le cap, s'il vous plaît
! Que demander de plus ? Rien, rien du tout, maintenant il ne reste
plus qu'à donner.
11
novembre 2007 - J+8
(ce
matin) Putain de dorsale !
On croyait en avoir fini de la pétole quand hier un charmant
petit vent s'était levé de l'Est Nord Est, nous donnant
une vitesse agréable à défaut d'être hallucinante...
certes au prix de grands efforts, toujours l'écoute de spi en
main pour grappiller quelques dixièmes de noeuds.
Pendant ce temps là, Bernard avait entamé la dernière
ligne droite dans la réfection du spi: environ 3500 points de
couture sur la seule bande du guidant en écoutant Barbara d'abord
Brassens ensuite... Les fichiers gribs, que nous téléchargeons
plusieurs fois par jour nous montraient un passage, certes étroit,
entre deux zones de pétole... raté. Cette nuit nous avons
passé de longues heures, complètement à l'arrêt,
comme suspendu dans un noir absolu sans le moindre souffle. Le plus
terrible, c'est que ces mêmes fichiers indiquaient du bon, du
très bon vent pour les premiers. L'écart a du encore largement
se creuser. Enfin le vent est revenu et le sillage a recommencé
à chanter... Tout va bien a bord, nous avons trouvé un
bon rythme de sommeil et d'alimentation qui nous permet de rester 24H
sur 24 à l'écoute: jamais au taquet ! Dans ce petit temps,
le soin apporté au réglage est particulièrement
important...
10
novembre 2007 - J+7
(ce
matin) Enfant capricieux.
Toute la flotte s'est comme donné le mot de se regrouper vers
l'Est hier et cette nuit... A de rares exceptions près, tous
ont tiré vers le Sud Est. Curieux car en lisant (et en re lisant)
les fichiers de pévisions de vent que nous recevons à
bord, ce n'est pas la conclusion évidente. Ceux ci, en effet
sont sensés nous donner une prévision ou au moins une
tendance de 3 à 5 jours... et toutes les 6 heures cette tendance
change !
Non, il est vrai que la constance de ces prévisions est dans
la prédiction d'une pétole ou d'une demi pétole
tenace ! Il n'empêche que les camarades plus à l'Ouest,
ont, pour le moment toujours bénéficié de plus
de vent... Toute la nuit le bateau a jouéà l'enfant capricieux:
dès que l'on mettait son écoute au taquet, que l'on détournait
ne fut ce qu'un instant le regard de ses voiles, de sa girouette, il
nous rapelait à l'ordre: "j'ai les moyens de vous empêcher
de dormir, et je vous le prouve": spi dégonflé, grandvoile
qui claque, pilote automatique qui s'affole et surtout, vitesse qui
chute, encore. Nous sommes à la latitude de Lisbonne et le climat
est vraiment estival, la nuit est d'une douceur merveilleuse. Le grand
spi, c'est aujourd'hui ou jamais: il ne nous reste plus de matériel
pour réparer la fin... on va attaquer le sparadrap de la pharmacie
que nous allons coudre... La route est encore bien longue et nous avons
dramatiquement besoin de ce spi, surtout maintenant. Nous allons boucler
la première semaine de mer et le nombre de miles parcourrus n'est
pas exceptionnel... L'ordinateur, par un simple calcul est capable d'afficher
la date et l'heure d'arrivée sur base de la vitesse actuelle;
quand elle chute comme maintenant, cela donne ... le 12 février
2008 !
Tant qu'on a du chocolat !
9
novembre 2007 - J+6
(cet
après-midi) Pas assez de puissance... Avec les 10kt de vent au
grand portant, le petit spi fait ce qu'il peut mais c'est très
juste... Et, hélas, je crois bien qu'il n'y aura pas assez de
matière pour tout réparer. On collera la fin à
la toile isolante, au gray tape et au spradrap de la pharmacie que nous
avons en double ! Pierre Yves Chatelin avait raison, il faut 2 grands
spi àbord, le petit ne sert à rien... De toute façon
quand on affale le grand il y a généralement trop pour
un petit... Le genaker fait alors très bien l'affaire... Ah,
l'expérience ! La journée est pourtant incroyablement
belle : vent léger, ciel d'azur parfait, température très
clémente (on barre en sweatshirt et pieds nus), mer plate. Un
temps pour ceux qu'il faut convaincre que la voile c'est chouette...
Nous, c'est bon, on est convaincu ! A très bientôt !
(Ce matin) La Borée Portugaise
Non, il ne manque pas de "u" dans le titre ! C'est bien un
vent de Nord qui est venu nous sortir de cette épouvantable pétole.
Pas encore de long surfs sauvages quoique de belles accélérations
hier après midi et cette nuit, toujours sous spi lourd, le grand
étant toujours en réparation, qui avance bien. Peut être
un envoi cette après midi ? Nous avons eu nos premières
gouttes de pluie cette nuit et le vent n'a pas cessé de virer
du NE au NW nous obligeant à plusieurs empannage nocturnes, manoeuvre
un peu stressante, surtout quand il s'agit du seul spi valide actuellement
! Les nuits sont d'un noir par ici ! Nous avons mis au point un
système de quart très strict de 3 heures, nuit et jour
de façon à avoir tout le temps quelqu'un de totalement
dédiéà la marche du bateau pendant que l'autre
peut vaquer aux diverses activités du large: réparation
du spi, alimentation, sommeil... D'un point de vue tactique, comme nous
sommes derrière, nous allons tenter des (petites) options. La
première consiste maintenant à se rapprocher du Portugal
pour, d'une part éviter une zone de pétole prévue
dans moins de 24h sur notre route directe et d'autre part bénéficier
de vent travers du secteur Est dans 48 heures alors que ceux qui sont
passés par l'Ouest devraient rencontrer du vent certes un peu
plus fort, mais contraire. Oui, on avait promis: plus d'options radicales,
mais... on ne se refait pas !
8
novembre 2007 - J+5
(en milieu de matinée) Entre
le pointage de 0300H et celui de 0730H nous avons parcouru 13 miles
alors que Bio et Fudji respectivement 5 et 3 !
Selon nouveau fichier grib de minuit, Merena, Concise et Mowgli ont
le moins de vent actuellement. Kazimir a 4 kt dans la gueule. Pas d'option
particulière à part que l'Ouest de la ligne est toujours
un peu meilleur. Actuellement à 0815H TU nous sommes par 42 00
N 011 03 W et le vent est à nouveau nul, la vitesse est d'1 noeud.
Mais le soleil brille.
(ce matin) Très peu de vent cette nuit... Même si nous
avons pu ne pas nous arrêter totalement avec l'écoute de
genak et de GV au creux des mains, il semble que les autres aient reçu
un chouia plus de vent, voire même beaucoup plus pour certains
! A part Kazimir dans son option à la côte.
Actuellement nous avons de 2 à 4 kt de vent selon les moments.
Il passe du NW au NE, nous obligeant à empanner à chaque
risée... Comme les prévisions ne sont pas claires du tout,
nous préférons suivre la ligne, autant que faire ce peut.
Nous nous battons sans relâche. Il est vrai que quand la vitesse
tombe en dessous de 1 kt, c'est dur ! Une belle école de patience
et d'endurance.
(en fin de nuit) La nuit est parfaitement étoilée. La
houle résiduelle qui nous a pousséà tout affaler
pendant quelques heures pour soulager le mattos est en train de se calmer.
On pourrait être presque bien sans le chrono ! Dire que
les autres avancent est insupportable. Le vent va revenir, c'est
sûr. Et puis si c'est pas sûr, c'est tout de même
peut être, comme disait le grand Jacques. Les fichiers gribs ne
donnent pas beaucoup d'espoir, il est vrai... Il est 0130H et nous sommes
au large de Vigo à 85 miles environ. C'est une superbe région
de rias et de fjords profonds et poissonneux. Bonne nuit et à
demain.
7
novembre 2007 - J+4
(soir)
Il est maintenant 1648H locales, sur la route mais totalement à
l'arrêt. La girouette tourne fou. La mer résiduelle fait
battre ces belles voiles. Misère de misère. On avait bien
prévu la pétole mais pas si tôt et surtout pas avec
ces grosses vagues qui nous ballotte bêtement.
(midi) Maintenant que le cap finisterre est dans le sillage, nous nous
tournons vers l'île de Madère, à 690 miles d'ici,
qui est très exactement sur la route entre le finisterre et Salvador
de Bahia ! Le vent a déjà molli un peu à
25 kn et nous allons renvoyer le ris dans la GV. Le spi suivra
certainement prochainement ! Le ciel est parfaitement bleu, pas
le moindre nuage en vue, la mer d'un bleu profond émaillée
de franche d'un blanc éclatant. Majestueux. Et encore un surf
à 19 kt, sous pilote, pendant que je rédige ! Nous
avons une odeur de diesel dans le coqueron arrière, un des bidon
de réserve doit probablement fuir un peu. Pour le reste tout
va bien. Nous sommes actuellement à 43 N et 10 08 W avec un cap
au 215 pour 11 kt environ... et ça parle espagnol à la
radio !
(matin
)Quelle nuit ! C'est la première nuit de fort portant...
Difficile de se détendre et de dormir quand le vent ne descend
pas en dessous de 30 kt voire 35, que la mer se forme, que les surfs
dépassent 20 kt avec GV au 1er ris et solent et qu'en plus on
navigue entre les cargos qui, en rang serrés, remontent et tournent
le coin du Finisterre. Peu ou pas de départ au tas, le cap est
bien suivi et géré, au pilote la plupart du temps, qui,
je dois le dire, m'épate ! Nous sommes par 43 41 N et 009 38
W avec un cap de 215. Un petit mollissement serait apprécié
!
6
novembre 2007 - J+3
(ce
début de nuit) Le vent est monté a 25/28kn du 50. Avons
sagement affalé le spi lourd. Cap au 210 à 10kn sous GV
et solent. Attendons renforcement du vent cette nuit. Prévisions
à 30-35kn avec rafales à 40kn...
(ce
soir) Le vent est là. Après la cata du matin, le soleil
a finalement brillé toute la journée avec une mer pas
trop formée, juste pour faire démarrer des très
jolis surfs GV haute et petit spi. vitesse de base aux environs de 11
kt avec des fréquents surfs à 15, 17, 21 kts... Tout est
matossé à l'arrière babord pour laisser l'étrave
trouver sa route dans la vague suivante. La nuit vient de tomber et
les fichiers grib donnent 30 kt à l'approche de Finisterre, en
Espagne. Les Class40 sont bien disséminés en latéral
et avec le vent qui va forcir à l'approche du cap, il va sûrement
se passer des choses cette nuit... S'en suivra sans doute une pétole
le long de la côte portugaise qu'il va falloir bien négocier...
sans spi léger. Bernard a commencé l'état des lieux:
le joli spi orange encombre presque totalement la cabine ! Verdict demain,
sans doute, mais cela ne se présente pas gagné ! Des mètres
et des mètres de déchirures et dans tous les sens. On
verra. Maintenant c'est à nouveau la nuit et, à cette
saison, elles sont longues...
Ce matin le grand spi a explosé. C'est une catastrophe. Nous
avons renvoyé le petit après une pénible opération
de chalutage. Il sera difficile à réparer avec les moyens
du bord. Il ressemble au spi Zetes à l'arrivée à
Madère... On va essayer. Actuellement nous sommes au milieu du
golfe de gascogne, toujours à fond avec surfs au delà
de 15 kn sous GV haute et spi lourd. Cap sur Finisterre que nous devrions
atteindre dans moins de 24 heures. Maitenant nous ne redoutons plus
que le petit temps au portant !
Le moral reste bon, on attaque plein pot. Pos 46°22 N 007°12
W, cap au 190° cog et vitesse moyenne 11 kn environ. Sommes à
220 MN du cap Finsterre dans le 210°.
5
novembre 2007 - J+2
(cet après-midi) Depuis 1300H, nous sommes totalement arrêtés.
Genak, spi, re genak... On s'active mais le score est là: entre
1300H et 1600H nous avons parcourru moins de 2 miles, c'est à
dire environ la longueur du chenal de Nieuwpoort... Les nerfs à
rude épreuve. Sans savoir bien sûr si les petits copains
sont logés à la même enseigne. Il suffit en effet
d'un souffle à ces bateaux pour bondir, mais ce souffle nous
ne l'avons pas. Par contre nous restons concentrés à fond,
guettant chaque risée et prêts à border. Nous avons
dégusté un délicieux couscous en boite et un joli
cétacé (globi sans doute) est passé tout près
de nous. Sinon, le bateau sert également de perchoir àde
jolis petits oiseaux épuisés et perdus... Courage, le
vent va revenir, c'est sûr.
(ce matin) Hélas 3h et demi sans bouger dans une grande pétole
à l 'entrée de l'Aber Wrach. Pourvu que les autres n'aient
pas eu plus de vent. Attention au prochain pointage... Nous naviguons
actuellement à 4,5 noeuds juste au NW de l'île d'Ouessant.
Le courant nous est à nouveau favorable. Nous allons essayer
de déjouer la pétole promise sur la zone aujourd'hui.
Espérons que nous ayons plus de succès que cette nuit.
4
novembre 2007 - J+1
Après
notre pénible nuit de démellage de drisse, quelle n'est
pas notre surprise de nous retrouver dans le petit temps et après
une superbe chevauchée sous spi à 12/15 noeuds au milieu
de tous nos camarades et devant Giovanni Soldini, Marc Lepesqueux, Alex
Bennett... et même devant VM Matériaux de Jean Le Cam et
Roxy, deux 60 pieds visiblement peu à l'aise dans le petit temps...
Devant nous la pointe de Bretagne à négocier avec ses
terribles courants et contre courants... 4/10 à 1618TU.
3
novembre 2007
Un départ moyen... Hésitations
entre genak et solent dès le passage de la bouée de dégagement
puis entre genak et spi... Au moment de l'envoi de ce dernier, la drisse,
coincée dans son taquet de mat glisse et toute la bulle à
l'eau. Dur dur à wincher pour tout remettre à bord. Quelques
minutes de perdues mais rien de cassé, heureusement. Genak à
nouveau sur un bord de plus en plus refusant. On remonte quelques concurrents,
4 ou 5 environ. Puis c'est la pétole devant Cherbourg. Vers 2300H,
on repasse sous solent, la drisse lache en haut. Bernard monte en tête
de mat pour aller la chercher. Les concurrents repassent. Enfin le vent
adonne, nous sommes sous genak et décidons de renvoyer le grand
spi. Hélas, la drisse est coincée, de façon inexplicable.
On tire, on pousse, on réfléchit, on retire, on réfléchit
encore. De 3 heures du matin à 10 heures du 4 novembre on change
les parcours de drisse, on tire des messagers. C'est la drisse de GV
qui coince celle du spi en sortie de pied de mat. On a renvoyé
le génak en attendant. Il est 1030H locales et la course peut
recommencer pour nous. Il est temps.
Derniers règlages du mat, espérons que tout ait été
bien remonté !
2
novembre 2007 - J-1
Dans la nuit de jeudi à vendredi
il a fallu dématter
le bateau, démonter
les barres de flèches, agrandir les ouvertures dans le mat, retarauder
les ouvertures dans les barres de flèches, remonter les barres
de fleches, équilibrer le mat, ...
A 0700H tout est prêt pour le remattage et 1000H Merena rentre
à nouveau dans le bassin Paul Vatine et rejoint les autres concurents.
Tout ceci a été rendu possible grace au calme d'Alexis
et de Bernard, à l'aide préciseuse de Jean-Paul et Thibaut
et à l'efficacité d'Arnaud et de son collègue.
Il reste quelques heures pour remonter les voiles, nettoyer le bateau
et le préparer pour sa plus belle course...
1
novembre 2007 - J-2
Une
demande est introduite auprès du PC course pour obtenir l'autorisation
de sortir du bassin Paul Vatine. Permission accordée. La seule
ouverture du pont est prévue à 0930H. Une longue attente
commence, loin des autres bateaux.
A 1600H premier contact avec le technicien d'Alucarbon. La grue attend
la Merena le long du Quai Reinhart. Les nouvelles pièces semblent
en effet plus fiables.
Commence
alors une course contre la montre.
31
octobre 2007 - J-3
Briefing
des skippers.
Revue des procédures d'urgences avec :
le CROSS, responsable de la coordination de recherche et de sauvetage
en mer, (procédures de déclenchement des balises), la
Marine Nationale avec la Force Aéronautiques navale (procédures
pour faciliter la recherche en mer par les avions de surveillance maritime
et procédures pour faciliter le sauvetage en mer par les hélicoptères)
et enfin avec le docteur Chauve, le médecin des coureurs qui
reste à l'écoute 24/24.
Pas de nouvelles d'Alucarbon...
30
octobre 2007 - J-4
A
19H, Alucarbon, le fabricant du mat, envoie un mail indiquant que les
ferrures de barres de flèches, envoyées il y a 10 jours
à peine et remplacées à Nieuwpoort juste avant
le départ
du Merena, ne seraient pas fiables. Ils déconseillent de prendre
le départ dans ces conditions. Ils prévoyent d'envoyer
une équipe pour changer les ferrures de barres de flèche
dans le nuit de jeudi à vendredi. Il faudra prévoir un
démattage.
29
octobre 2007 - J-5
Contrôle de sécurité
du bateau. Tout est en ordre !
Les Iridium et Iridium de secours, VHF, VHF portable et VHF de secours,
Inmarsat, balises E-pirb, balise Argos de la course, eau
potable (130 litres de liquide minimum dont 9 litres d'eau en bidon
scellé pour 2 personnes qui naviguerons 4340 miles en mer), feux,
combinaisons
de survie, harnais, bouées, lignes à lancer, lignes de
vies, radeau de survie, trousse médicale et son guide d'utilisation,
signaux pyrothechniques, voiles de gros temps, outils pour déconnecter
le gréement, ... la liste est longue, à faire peur !
Le bateau est prêt !
Il reste 5 jours pour se laisser tenter par un petit café, une
fête sur les pontons, un bon moments entre amis ...
27
octobre 2007 - J-7
Merena
se place en 19ème position (sur 30) à
l'issue du Prologue de la Transat Jacques Vabre. Après
un départ moyen, Merena remonte bon nombre de ses concurrents
et affirme sa bonne santé à une semaine de la grande aventure...
26
octobre 2007 - J-8
Test de stabilité et de retournement avant le départ de
la Transat Jacques Vabre...
Pour
en savoir plus:
Sylvie Guillaume: +32 477 429 829 / sylvie@sailaway.be
Suivez la course en direct sur le site de la Transat Jacques Vabre :
les actualités classées par classe (Class40 pour le Merena)
et une cartographie qui reprend les dernières positions des bateaux.
http://www.jacques-vabre.com/
LES PARTENAIRES
|
PETITS
MOTS D'ENCOURAGEMENT
La barre des 500 milles est franchie. C'est fini la phase du
milieu d'une traversée, la phase où on a passé
la période de mise en route et où on est pas encore
en mode arrivée, la phase traversée, la phase
osmose où Bernard, Alexis et Merena n'était plus
qu'un, la phase qui aurait pu durer une éternité
tant on s'y sent bien. Alors profitez de ces derniers milles
et de ces derniers moment de glisse. Retardez le moment où
vous commencez à rêver douche, eau douce, resto
et famille… Ce sera là plus vite que vous pensez.
Le véritable luxe c'est maintenant là-bas à
foncer… Le tournant à droite pour rentrer dans
la baie sera bien plus vite que vous ne pensez.
Les amis, au nom de plein de monde, merci de nous avoir fait
tant rêver. C'est la première fois que je regarde
un site course deux fois par jour ! Et pourtant dieu sait si
je suis de façon générale les différentes
régate. Vous étiez bien plus que deux à
bord et les invités quotidiens au bureau de pas mal d'entre
nous.
Ronny aussi m'a exprimé son admiration.
(Jean François).
Si je ecrirai en francé sarai comme ca: je suis ravis
de ecouter que le jambon que je vous donner ah edait a tenir
haut Votre moral.
Better in English:
I am so happy to read that the Jamon Serrano I gave you is doing
its job, helping you to keep you with a good mood.
Is the job we did on the "filiere" still there? I
have read the journal de bord as much as I could and I am really
proud of you and the way you never lost your good mood. Congratulation
to COCO BERNARD CHANEL for the 5.000 stitches on the big spi.
I believe Vogue is thinking to give him the cover of its December
issue. A picture of Bernard dressed only with the orange spinnaker....
hmm sexy! For the Gennaker you maybe could hoist a "poulie"
on the top of the mast and use an other "ecoute" to
hoist the Gennaker. Maybe you could use it just as safety release
to take it down in case you cannot roll it. (just an idea maybe
is not working)
I remind you my suggestion: just follow Giovanni and Pietro.
It seems Dominic Vittet is trying to follow Giovanni and Pietro
but sometimes he goes too est sometimes he goes to west ......
he does not pay attention enough! I would like to close my message
with a good new: I believe there are good chances I will come
to Salvador to bring back Merena to Azores. I have a couple
of conditions: I want - before leaving Salvador - at least three
caipirinha and a maybe couple of caipiroska too(I know this
will not be a problem). I want to eat a Churrasco And - if you
authorise me - I am thinking to bring a whole Jamon Serrano
(without bone) for the days at sea. So when you will arrive
to Salvador just look for a couple of bars and a couple of restaurants.
I HAVE ALWAYS BEEN ON BOARD WITH YOU SINCE THE FIRST DAY OF
RACE.
(Michele)
Alexis les voisins d'en face en sont BEA d'admiration non pas
pour ce que vous faites mais pour ce que vous faites vivre aux
autres qui de la terre ferme suivent comme ils peuvent votre
parcours avec ces soucis et tracas que toutes lois du sport
comporte, c'est à dire les imprévus que l'on te
laisse seul juge pour les juger. Par contre on vous admirent
pour cette navigation qui démontre que ce sport qu'est
la voile n'est pas de tout repos et qu'il vous demande pas mal
d'abnegations de soufrances et de courages.
Bientot l'arrivée et le OUF d'avoir réussi est
le plus formidable des cadeaux que vous puissiez avoir en ce
moment car le plus important n'est pas nécessairement
de gagner mais d'arriver et d'avoir participé à
cette compétition à cette Transat.
(Annie & Christian)
Salut les baroudeurs des mers! Chapeau bas à tous les
deux pour le beau boulot de marin bien fait depuis bientôt
un mois et un tout grand merci pour la dose journalière
de rêve que vous nous procurez via le journal de bord,
autrement plus passionnant que le mauvais feuilleton que nous
jouent ici nos politiques. Courage, le but est proche à
présent. Ah! le Serrano de Michele dans le près
qui mouille… Il ne manquerait plus qu'un bon petit cocktail
au Plymouth gin pour te rejouer le Fastnet 2007 ;-)
(Seb & Rosane)
Quelle merveilleuse source d'inspiration, que l'immensité.
Qu'elle soit d'eau, de sable ou de neige. Heureux soient les
esprits capables de s'y laisser prendre. De gambader dans l'espace
et dans le temps. Est-ce le hasard si certains se rencontrent?
Y a-t-il dans ces rencontres des éléments tangibles?
Dakar-Natal, route de l'aéropostale ouverte et exploitée
par Guillaumet, Mermoz, puis... Saint-Exupéry. Tu
es en plein sur cette route, non? Emouvant de penser que le
petit prince virevolterait par là, volerait un instant
les songes de marins affairés. Salues le pour moi, et
aussi la rose et le renard. A l'heure qu'il est, vous devez
passer l'équateur, bonne fête à Bernard
et toi, et aussi à Neptune. Gâtez le mais ne le
soulez pas.
On remonte, on remonte, Grassi par l'arrière, que du
bon tout ça! Allez, allez au suivant! (Je passe de St-Ex
au grand Jacques - ça doit leur faire plaisir). On vous
suit, on vous pousse, on ahane, on sue comme des bêtes.
Ha! quelle fiesta en perspective.
(François)
Chers amis d'outremer,
Selon le site officiel, vous n'êtes plus qu'à 48.8
miles de votre prédécesseur. Le suivant est quant
à lui 20 miles plus loin. Autant dire que, pour eux,
l'affaire est pliée et qu'ils peuvent tout aussi bien
rentrer au Havre sans tarder. Il y a ensuite le ventre mou du
peloton, avec une vingtaine de bateaux situés dans un
rayon de 300 miles autour du MERENA (mais curieusement rassemblés
vers le sud-ouest de votre position). Ceux là n'ont guère
de chance de vous résister. Il reste donc 6 concurrents
susceptibles d'arriver à Bahia avant vous. A la lecture
de votre livre de bord (qui n'a exceptionnellement été
publié qu'aux personnes de confiance dont nous faisons
partie), nul doute que la performance du MERENA va encore augmenter.
Il faut donc viser le podium sans hésiter. Ceci dit,
je ne suis pas commodore mais quand même, 40 minutes de
sommeil par 2 heures, ça fait 8h de dodo par jour. C'est
beaucoup de trop. Pourquoi ne pas dormir 20 minutes et profiter
des 20 minutes gagnées pour recoudre le spi ?
(Eric & Cécile)
Bonjour les petits brodeurs, pardon, je voulais dire "
bordeurs " Des petites mains comme vous deviennent rares
surtout quand elles sont celles des hommes de Spi Et puis, si
je ne m'abuse, docteur, dans l'autre histoire, c'est bobonne
qui faisait la tapisserie à terre non ? Bonne nouvelle,
Gérald Whatelet désire vous engager dès
votre retour, vous pensez, des petites mains à voile
qui foncent à toute vapeur vers le brésil, c'est
déjà carnaval. Ici, on découd pas mal de
trucs noirs jaunes rouges...
En espérant qu'on ne vous servira pas les caïpirinha
dans des dés à coudre. Mais je m'égare
déjà, heureusement je ne suis pas à la
barre
(Vincent)
Dites donc, le Merena, il assure à mort...he oui il faut
le dire, car devant c'est tous des pros de chez pros.
Bravo et surtout courage pour la suite : il reste encore pas
mal de milles .... Question pour Alexis : après maintentant
plus de 2 semaines de courses : comment se porte le paquet de
Fessnet?? !!
Enfin bonne nouvelle depuis la terre : Jean-Jean a terminé
le livre en images du Fastnet : il est magnifique !!!! Nous
n'attendons maintenant plus que le retour du skipper pour une
séance de dédicasse. Allez bon vent à vous
deux et encore BRAVO
(David)
Ah,c'est donc cela ton "pot-au-noir" ! J'ai cru un
instant que c'etait ton ami, non déclaré, qui
travaillait a réparer ce Foutu spi... Au fait...Belle
remontée... Quelle classe, quarante... les deux , y'a
pas photo ! Reggianni aurait dit...Il suffirait de presque rien...
peut-être soixante miles de moins, pour que je te dise
.. Au fond t'es pas plus gras si je te le dis. Mais j'te l'dis
quand même ! Nous,on y croit.
(Christophe)
Hello les surfeurs! 2000 milles sous spi? c'est pas possible!
et voilà "seulement" que vous vous vous sentez
en forme! Mais comment vous arrêtera-t-on? Ah ce que j'aimerais
vous attendre à l'arrivée...mais peut-être
que vous n'avez pas du tout envie d'arriver? Et il ne vous reste
que quelques jours. C'est étonnant tout ce qu'on vit
sur l'eau, d'un extrême à l'autre, et c'est génial
que vous y soyez arrivés si vite. Bonne pleine lune !
et bises.
(Jean-Ba)
Ola,
grand sage des immensités océanes, à la
barbe broussailleuse, salut.
Une foule de questions se pressent dans ma pauvre tête
de terrien, arasé par tous les petits soucis quotidiens.
Dis-moi: Toute cette merveilleuse faune; cétacés,
poissons volant et petits oiseaux; fait apparemment des Iles
du Cap Vert un endroit paradisiaque. Mais est-ce vraiment mieux
que notre Plankendael ?
Autre chose: Je scrute votre parcoure, mais ne vois nulle part
d'escale sur la côte africaine. Pourtant, c'est sur, vous
avez mangé du lion! Ou alors, vous avez fait frire quelques-uns
de ces délicieux poissons volants, qui eux, avaient mangé
du lion. Quoiqu'il en soit, Gonser est largué, et vous
grignotez gentiment les milles, vous permettant de recoller
au peloton. Je vois que vous faites route vers l'ouest ce matin.
petit contournement du pot, j'imagine. Donc plus qu'un empannage
- le dernier peut-être - puis tout chus pour fondre sur
le Brésil.
Quel bonheur de te lire, et de vous savoir comblés par
votre nav, Merena, cette merveilleuse machine volante, et le
monde qui vous entoure. Vous en faites baver plus d'un... Continues
à nous faire rêver. Allez, fouette cocher, et bon
vent. Je retourne à ma compta. Amitié et envie.
(François)
Déjà 3 semaines qu'on vous suit à la trace...avec
beaucoup de bonheur et d'espérances! Le journal de bord
est incroyable, Alexis t'es un vrai poète en toutes circonstances.
Impressionnant! Quel bel usage de la langue de Molière
et bravo pour les excellentes définitions des fichiers
GRIB. On à presque l'impression que vous êtes en
croisière tellement l'attitude paraît sereine et
détendue. Du grand art cette navigation en duo! Bravo
à Bernard qui aura son badge "spécialiste
couture" à l'arrivée, c'est promis! Maintenant
on compte sur vous pour nous rattraper le beau ptit monde qui
se trouve juste devant... On croise les doigts et suivons la
balise 'Merena' en permanence.
Bon vent et à très bientôt!
(Jean-Patrick)
(Ce matin) - Pétole et frifri.
La journée d'hier marquait l'arrivée de l'hiver:
froid absolu, sans le moindre nuage! Le seul qui a vraiment
apprécié, c'est le canard sur l'étang
gelé ! Nous sommes couvert de la tête
au pied, bonnet, écharpes et beurre de cacao. Et même
comme çà, çà cogne dur. L'après
midi le vent a encore fraichit pour un chilly effect maximum.
La température de la mer est à 7° et
pour courroner le tout, le chauffage est tombé en panne.
Et on regarde les étoiles derrière les vitres
givrées...
Bref, ca pourrait être pire: on a pas de spi a recoudre
avec des mouffles.
Courage; bientôt le pot au noir.
(Eric, Nathalie et Rackham)
Ca y est, Foncia a gagné ! Et Crèpes Whaou aussi
! C'est l'école des fans ! Tous le monde gagne. Comme
je suppose que vous n'avez pas accès à la presse
écrite nationale, voici les gros titres du matin:
Le Soir: "Nuit d'enfer sur l'atlantique. Cette nuit les
navigateurs belges du Merena ont encore animé la course
en réalisant une moyenne exceptionnelle. Nul doute qu'on
les retrouvera sur le podium à l'arrivée."
La DH: "Le panache en plus. Décidément, rien
ne semble pouvoir arrêter la marche triomphale du Merena.
Nos deux marins confirment une fois de plus que Bruxelles est
et reste la capitale mondiale de la course hauturière."
Le matin: "Petits moyens, grosse performance. Malgré
l'inéquité flagrante de la course où le
capital écrase sans pitié les masses laborieuses,
les hommes du Merena, guidés par leur foi inébranlable
en l'homme, démontrent leur supériorité
sur les éléments. Leur victoire est désormais
inéluctable."
Laatste nieuws: "Iedereen zijn beurt. Alexis en Bernard
hebben tot nu toe die anderen laten spelen. Na de zwarte pot
zullen ze het einde van de rekreatie siffleren en ze hebben
waarschuwd: onze lange spi wordt nu gerepareert, on va tous
vous nikeert…".
The guardian: "Ex-Rhodesian PM Ian Smith dies. Defiant
leader who unilaterally declared independence from British rule
in 1965 dies at the age of 88."
C'est fou. C'est comme ça tous les jours. Ca fait presque
trois semaines que vous êtes partis et on ne parle que
de vous. Vivement que vous arriviez parce que ça commence
à devenir lassant.
(Erci et Cécile)
Voilà un spi que les musées vont se disputer.
Et pas seulement ceux consacrés à la marine et
à la voile. Il tient du Guiness Book. Rapiècé,
racommodé, reprisé, il doit ressembler à
un pantalon d'enfant dans une cour d'école en ciment,
celle où l'on s'écorche les doigts en dessinant
la marelle, les genoux en partant à l'aventure. Quand
le Merena se refera un spi, songez peut-être à
préimprimer les coutures, tel un gigantesque patchwork...
A la longue cela pourra devenir le logo du bateau. D'ailleurs
les "fleurs" orange et blanc qui ornent les flancs
bruns ne vous rappellent-elles rien?
Allez, les Edouard Vermeulen du Spi, les Karl Lagerfeld de la
grand voile, les Jean-Paul Gautier du foc (subtil, ça
non??), courage, il vous reste à détricoter vos
pull ou à détresser une écoute surnuméraire...
On vous aime, on vous porte, on souffle d'ici pour vous pousser
plus vite!!!
(Lo)
Première fois que je suis ainsi une course au large,
jour après jour, que dis-je, heure après heure...
Ma productivité s'en trouve d'ailleurs très affectée,
mais je n'ai aucune crainte: le capitalisme s'en remettra. Fascinant,
troublant et surtout, surtout, "rêvant". Mais
bon sang de bonsoir, pourquoi n'y suis-je pas moi? Pourquoi,
quelque part entre mes 8 ans et aujourd'hui (c'est à
dire un petit paquet d'années que ma coquetterie naturelle
m'empêche de chiffrer avec précision), ma destinée
n'a-t-elle pas croisé un fil invisible qui m'aurait améné
à l'aiguille chargée de réparer le grand
spi? Certes, je ne dispose pas, comme tout marin qui se respecte,
un master en couture, mais, au risque de bouleverser ma très
chère mère (sans parler de mon ex-épouse),
je serais prêt aux sacrifices les plus extrêmes
pour voguer au loin. Je disais donc, fascinant et rêvant...
Tout les soirs, je m'endors bercé par le bruit de l'eau
sous l'étrave du Merena. Certes, je dors sans doute plus
que vous, là bas, mais faisons preuve de "bravitude"
et ne craignons d'affirmer que j'échangerais avec un
enthousiasme immense une seule de mes longues nuits sans rêve
contre douze douzaines de vos quarts nocturnes. Rêvant,
de partir, parce que partir c'est encore mieux qu'arriver, surtout
quand, n'y prenant garde, la vie vous fait, pour un non trop
écrié ou pour un oui trop tardé, arriver
pas très loin d'où elle vous a fait partir...
Je partirai, avec ceux que j'aime, parce ce que là seul
se trouve l'endroit où j'ai envie d'arriver. Et vous,
Alexis et Bernard, vous m'y aidez déjà. Alors
surtout, surtout, n'arrivez pas trop vite, sauf si c'est pour
être auprès de ceux que vous aimez.
Allez, voguez et merci!
(Dominique)
On suit régulièrement l'avancement du Merena dans
la course et nous sommes tous les 5 très admiratifs.
Toutes nos amitiés et bon voyage au Brésil.
(Valérie et Louis)
Das vedanya tovarich Amiral,
Un petit mail pour te dire qu'ici, la mer n'est pas à
31 degrés, il ne fait pas lourd et on n'a absolument
pas besoin d'écran total. En revanche, il y a une petite
brise soufflant du nord qui nous apporte un petit peu de fraîcheur.
Mais trêve de plaisanteries, l'heure est grave : demain,
à l'aube, si vous regardez par babord, vous devriez voir
passer les class 60 de la Barcelona Race avec, en tête,
ce bon vieux Virbac. Je vous suggère donc une nouvelle
tactique: la chauve-souris. Vous vous embusquez derrière
un buisson en attendant la nuit puis, profitant du passage d'un
de ces IMOCA, vous vous accrochez à sa quille (ou toute
autre partie saillante) et vous vous laissez remorquer. Prenez
soin toutefois de ne pas vous fixer trop près et veillez
à lâcher prise dès les premières
lueurs de l'aube sans quoi vous seriez irrémédiablement
repérés. Dans ce dernier cas, jouez les innocents…
Bien, après ce petit paragraphe consacré à
la tactique, passons à la technique. J'ai remarqué
que ton bateau était plus lourd et moins toilé
que celui de tes concurrents. Dans ces conditions, il est clair
que tu n'as aucune chance de gagner malgré ton évidente
supériorité sur le plan marin. Alors, de deux
choses l'une: soit tu balances par-dessus bord le surplus pondéral
(mais ça fait quand même 800 kg par rapport aux
plus légers), soit tu proposes aux organisateurs d'introduire
un coefficient rectificatif proportionnel au carré du
poids, ce qui te permet d'être largement en tête,
à une encablure de Desjoyaux.
Allez, bon vent,
(Eric et Cécile)
Bravo Alexis et Bernard! Incroyable ce que vous êtes en
train de vivre... J'arrive difficilement à imaginer Bernard
à la couture, 6 jours d'affilée en plus! Allez,
on reste accroché aux nouvelles ... et bon vent!
(Eric et Marie-Christine)
Ils avancent, ils avancent, nos amis "jumbistes" et
la route est bonne. Qu'ils en profitent un peu plus longtemps
que les autres n'est pas très grave, tellement c'est
bon et c'est beau. Les surfs dans les alizés arrivent...
veinards ! l'année dernière, sur le Rhum, nous
n'en avions eus que pendant à peine 2 jours alors que
là vous pouvez surfer et vous laisser glisser (attention
tout de même aux petits machins tout blancs qu'on appelle
des nuages) avant d'apprécier le fameux pot au noir et
l'équateur. Vous pouvez commencer à préparer
le baptême les gars, ça va arriver bien plus vite
que vous ne le croyez !
Et surtout, amusez-vous, profitez, profitez !!!
Un autre jumbiste,
(Thibaut)
Salut les mecs,
D'abord félicitation, la syntaxe du journal de bord ferait
presque rêver de recoudre un spi... Quand je disais tu
choques... t'es un lâche... (entre les...) c'était
de la motivation pas de l'incitation.Tous le monde est heureux
de votre aventure et de la démonstration de votre sens
marin. La route n'est pas finie et toutes les chances sont permises.
Si le spi vous lâche les mains et que vous ne savez pas
quoi faire, par un moment calme, vérifiez le degrés
d'humidité du crash box. Cela devrait au minimum vous
occuper une demie journée.
Enfin y en a qui ont de la chance d'être au soleil, vivement
cet hiver ! Je peux vous recommander la taverne de Neptune par
contre l'endroit est assez coupe gorge du fait du nombre de
lames (barrer sur l'écume et écumer les bars sont
presque indissociables).
Bon vent et a bientôt bande de veinards,
(Thibaut, le préparateur du Merena)
Nous sommes un groupe d'amis de Sophie, en Alsace, à
suivre passionnément la Transat Jacques Vabre et bien
sûr, particulièrement la course d'Alexis et Bernard
à bord de Merena. Nous admirons leur ténacité
et leurs efforts à tracer une route bien difficile ,
avec une météo capricieuse et les avatars d'un
spi défaillant... mais avec Barbara, Brassens et Brel,
le moral ne peut qu'être au beau fixe, comme en témoigne
le journal de bord d'Alexis.
Bon vent à eux et qu'ils n'oublient pas de boire, bientôt,
une caïpirinha à notre santé en arrivant
à Bahia....
(Roland, Christine, Anny, Jean-Louis, Rosemarie, Jean Paul et
Sophie O)
Courage, courage, vous rattrappez peu à peu les autres
malgré les heures et les heures de couture de Bernard!
On vous suit sur le petit écran de l'ordi. Ca me change
des plans d'hôtel et de l'îlôt sacré!
Un bon bol d'air du large via le journal de bord. Merci de nous
permettre de nous évader et de vous rejoindre au milieu
de l'océan via votre journal de bord!
PS: Bonjour aux dauphins!
(Valérie, Jacques, Jade et Aurore)
Cher Alexis, Cher Bernard,
De retour de Marseille où j'ai du abandonner Mango 3,
salé et frigorifié, pour cause de mistral persistant
(retour d'un charter en Corse et à Capraia), je veux
vous dire que je suis votre parcours avec admiration et envie!
La couture, des heures, de nuit, dans le roulis, avec lampe
frontale: je connais! Et je me souviens qu'à
un moment les yeux te sortent de la tête. Nous qui aimons
les vastes horizons... c'est un prix dur à payer.
Et les voiles, plus il y en a, plus il y a de coutures...
Et puis j'admire votre moral, votre capacité à
vivre et à transmettre, à travers tout, le plaisir
de naviguer en laissant un sillage qui fait baver.
En Belgique il fait glacial, gris et terne, tout est gelé,
surtout la classe politique qui ferait mieux d'hiberner carrément.
A bientôt, faites gaffe, et envoyez-nous encore
un peu de poésie tropicale!
Affectueusement,
(Jean-Baptiste)
Re -bien joué capitaine ou devrais-je dire Jack Sparrow
!
Je vois que mes conseils portent leurs fruits: encore 30 miles
de gagnés sur le reste de la flotte. Maintenant que FUJI
a abandonné en prétextant un problème mécanique
qui, comme par hasard, arrive juste au moment où tu allais
les harponner, je vois que d'autres débranchent leur
GPS pour tenter de t'enduire d'erreur. Mais cela ne les mènera
nulle part car, tel le vautour, le Merena fond sur ses proies.
Allez capitaine, et n'oublie pas notre devise: souquons les
artimons et etarquons les tangons, hissons la misaine et bordons
les manettes !!
Comme tu prends une place par jour, le 38 novembre tu seras
en tête ! Encore bravo !
(Eric & Cécile)
Salut Alex, salut Bernard,
Bernard que je ne connais pas mais si tu as la patience de coudre
5.000 points avec du fil, du sparadrad, des écoutes detressées,
des algues tressées, des plumes de goéland ou
des arrêtes de poissons en écoutant Barbara et
Brassens on ne peut pas être mauvais. Et puis, le fait
que tu t'entendes avec Alex en est une autre preuve. A toutes
fins utiles, je crois me souvenir que Alain Bombard avait expérimenté
une technique de colle "naturell", mais je n'ai jamais
su si c'était une légende, ni si c'était
vraiment efficace.
Au retour de la course, il faudra peut-être songer à
organiser un défilé de mode avec les lambeaux
de voile...
(Lo)
0la Tonton baroudeur,
J'admire ta patience. A ta place, je crois que j'aurais mangé
10 fois la barre. Pas celle en chocolat, l'autre.
Alors donc c'est partis mon kiki. Il est vrai que 10 nœuds
me paraissent mieux coller aux Hommes et à la Machine.
As tu encore du sparadrap pour soigner les ampoules des valeureux
couturiers-voiliers?
Toute la Belgique suit ton épopée avec passion.
Passé Madère, il n'y a plus qu'à débouler
sur Salvador de Bahia. Tu va finalement arriver trop tôt
pour le carnaval (cfr les prévisions de ton ordi, il
y a deux jours).
Merci pour tes comptes rendus, tu écris super bien, c'est
passionnant.
Courage à tous les deux, que toute les énergies
durables, renouvelables et autre pensées positives de
tous vos supporters vous portent vers l'arrivée, que
même le sillage ne suit plus.
A votre retour,
(François)
Bonjour la Belgique!
Comment ça va à bord? Je suis votre progression
sur le site de la course. Et c'est limite si je ne me relève
pas la nuit pour voir comment ça se passe!
Heureusement que nous ne pouvons pas consulter les positions
en direct quand on le souhaite, sinon ça serait nuits
blanches assurées et pas beaucoup d'efficacité
au bureau.
Alexis, j'ai adoré lire sur le site ce matin ta définition
de fichier GRIB. Au vu du système météo
et des emails de quelques uns de tes compagnons de route, la
définition prend tout son sens sur cette Transat. C'est,
en tous les cas, passionnant de vous suivre, de voir les options
de chacun. La plupart d'entre vous a choisi de longer les côtes
africaines. David (Lefebvre, sur le tigre de Gonser Groupe)
a quant à lui partagé son passage des Canaries
la nuit dernière à 1h en me passant un petit coup
de fil! Il m'a retiré d'un bond des bras de Morphée,
mais quel plaisir de l'entendre me raconter comment lui et Florian
vivent et profitent de la course. Vous savoir heureux et serein
sur l'eau, ah quel bonheur!
Ici ça roule. J'ai enfin mon billet d'avion et je réalise
petit à petit que je parts. Encore un ENORME MERCI. Le
"hic" est ma date de retour: mon big boss m'a demandé
d'être présente sur le salon dès le 1er
décembre. Je ne vous verrai donc pas tous arriver et
c'est une grande déception, malgré le plaisir
d'être sur place partager l'émotion de quelques
arrivées.
En France, ben comme d'hab, il y a des grêves de transport.
Le Baujolais nouveau arrive ce soir. La température se
rafraichit. Vivement le soleil...
Vous, vous devez déjà avoir bob, short et parasol
de sortis, non?
De grosses bises à vous deux,
(Muriel)
Il leur reste encore du sparadra??? Ca a l'air de bien tourner
pour eux, maintenant, le moral semble bon, et ils ont dépassé
Gonser. Chouette !
Je n'étais pas étonné de lire que la navigation
se faisait sur des airs de Barbara et de Brassens...
Bise aux marins
(Lo)
Bien joué Capitaine,
Après avoir enrhumé ces guignols du GONSER group
(déjà à plus de 0,6 mile derrière
ton navire), te voilà près à remonter tous
les autres intrépides qui ont eu la témérité
de te défier. Heureusement pour eux, ils n'ont pas accès
aux informations confidentielles que je consulte en ce moment:
non seulement FUJI film sent déjà ton souffle
puissant sur sa poupe mais, en plus, tu viens de reprendre 40
miles à ton copain Giovanni (et aux autres) en réalisant
ta meilleure moyenne.
Par ailleurs, je te suis depuis un moment et j'ai bien analysé
les paramètres de course: si tu mets un peu de moteur
pendant le poteau noir (mais discret, hein !) tu peux encore
avoir suffisamment d'électricité pour boire une
bière fraiche quand tu arriveras. Et pour la pétole,
je propose que tu couse une longue fermeture éclair sur
ton gennaker, ce qui te permettra de l'accoupler à ton
nouveau spi (celui que Bernard à si bien reprisé).
De la sorte, tu pourras facilement profiter des vents portants.
Bon, c'est pas tout ça mais au prix du caractère
envoyé dans l'espace, il faut que j'abrège. On
va continuer à voir ton petit bateau avancer sur la carte
et rêver qu'on est de la partie. D'ailleurs, j'espère
que tu me feras une petite place pour la traversée retour.
En attendant, dès que l'eau sera assez chaude, n'hésite
pas sauter à l'eau et à battre des jambes pour
augmenter ta moyenne.
A bientôt,
PS Il a neigé en Ardennes ce WE….
(Eric & Cécile)
Hello Brigand,
Je suis au Moulin avec Erik, Helga et Alexandra. On est sur
le site de la Transat.
On vous suit en direct... Accrochez-vous, mettez-vous un couteau
entre les dents... nous on y croit. Très impressionnant
en tout cas. On trinque à votre santé. Allez les
gars, filez au vent...!
(Thierry, un marin d'eau douce qui croise sur le Maelbeek)
Cher Alexis,
Je suis ta lutte contre les éléments qui n'ont
pas été très favorables depuis le départ.
Courage, tu es en train de rattraper ton retard!
PS: et bonne couture!
(Valérie)
Je suis la course avec l'enthousiasme d'un gamin et l'impatience
d'une course de formule un... Vite de nouvelles infos dans le
journal de bord. vite le prochain pointage dans deux heures
et quelque.
Le départ a du être un peu stressant... Ils semblent
ne pas avoir eu trop de chance pour l'instant avec la météo
et le matos. J'espère qu'ils ont mangé une partie
de leur pain noir.
Embrasse Alex de ma part et souhaite-lui le meilleur de la mer.
(Lo)
Un petit coucou pour dire qu'on pense bien à tous ces
champions qu'il faut encourager. On suit bien entendu la course.
J'espère que le moral est au beau fixe à bord
comme à terre.
Bisous à TOUTE l'équipe du Merena bon courage
pour la suite des évènements!!
(David)
Celà reste à chaque fois un vrai périple
quand on lit le journal de bord çà semble toujours
si simple quand on imagine les bateaux surfer il reste plus
qu'à croiser les bras et envoyer mille encouragement
c'est captivant à suivre, les gens, ces magnifiques machines
!
(Jean Denis)
Je suis avec passion la progression d'alexis. Il y a 1 an, c'etait
moi!
(Thibaut)
Suivons avec beaucoup d'intérêt les périgrinations
des deux loups de mer. Quelle aventure! Voilà, c'était
juste une petite pensée, ...
(Geneviève)
Bonjour,
Un petit mot d'encouragement pour Alexis et Bernard. Formidable
ce qu'ils font! Bravo et bonne route!
(Dominique)
Je voulais simplement dire bonjour et encourager Alexis et Bernard.
On suit celà tous les soirs avec grand intérêt;
Superbe aventure.
Bonne nav et bon vent !
(Bernard)
Bonjour, je regarde Alexis 2 fois par jour sur internet. Je
leur souhaite bon vent et du courage pour cette traversée.
A bientot
(Paul)
Bravo et vive le petit temps!
Belle remontée, ce que j'avais vu avec le lourd 36.7
se confirme. Le poids aide dans le petit temps.
Belle nave aussi, limpide et franche. Etre devant Vittet après
1 jour de course mérite tous nos encouragements.
(Eric et tout l'équipage de Rackham)
Bon vent les Tontons !!!
Les Paimpolais vous suivent et vous adressent tous leurs encouragements.
(Daniel)
Bonjour Alexis,
Je t'ai vu à la télé dans le cadre de la
préparation de la Jacques Vabre et je voulais te souhaiter
bon vent et te dire que je suiverai avec attention la progression
du Merena.
(Sophie)
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