Cruising Club - Sailing School - Offshore Racing
Since/depuis 1992


QUELQUES PHOTOS


Alexis et Bernard, détendus ...



Giovanni Soldini et Pietro d'Ali concentrés ...


Michel Desjoyeaux serein ...


Entrée d'écluse


Dernière nuit avant le départ !


Le n°8 (Jumbo 40) Merena
Alexis Guillaume et Bernard Boon Falleur



Le n°6 (Pogo 40) Nous Entreprenons
Jacques Fournier et André Jantet



Le n°9 (Pogo 40) Sidaction
Arnaud Aubry et Antoine Carpentier



Le n°17 (Nacira 40) Jardin Bio
Benoit Parnaudeau et Jean-Christophe Caso



Le n°20 (Pogo 40) Commerce Equitable
Jean-Edouard Criquioche et Louis Duc



Le n°22 (Pogo 40) Pindar
Jo Royle et Alexia Barrier



Le n°23 (Akilaria 40) Atao
Dominic Vittet et Thierry Chabagny



Le n°25 (Ker 40) Appart City
Yvan Noblet et Patrick Morvan



Le n°26 (Jumbo 40) Siegenia
Marc Lepesqueux et Filipe Cubillos



Le n°29 (Ker 40) Chocolats Monbana
Damien Grimont et Erwan Le Roux



Le n°30 (Rogers 40) Novedia
Tanguy De Lamotte et Nick Bubb



Le n°31 (LC 40) Thirard
Pascal Doin et Eric Defert



Le n°32 (LMM 40) Merci les Amis
Cecile Poujol et Remi Beauvais



Le n°34 (Express 40) Kazimir (abandon)
Lenjohn Van Der Wel et Peter Van Der Wel



Le n°37 (Jaz 40) 40 Degrees
Anne Liardet et Peter Harding



Le n°38 (CC 40) Fujifilm (abandon)
Alex Bennet et Ifor Pedley



Le n°41 (Akilaria 40) Gonser
David Lefebvre et Florian Gonser



Le n°42 (Akilaria 40) Deep Bleu
Florence Arthaud et Luc Poupon



Le n°44 (Akilaria 40) En Avant les Enfants
Yvon Berrehar et Gerald Bibot



Le n°45 (Akilaria 40) EDF
David Augeix et Nicolas Marchand



Le n°47 (Akilaria 40) Grassi
Eric Galmard et Olivier Grassi



Le n°49 (Akilaria 40) Concise
Dan Gohl et Tom Gall



Le n°53 (Akilaria 40) Mistral Loisirs
Thierry Bouchard et Olivier Krauss



Le n°55 (Tyker 40 Evolution) Telecom
Giovanni Soldini et Pietro d'Ali
Actuellement toujours en tête de la Class40



Le n°59 (Pogo 40) Vecteur Plus
Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin



Le n°61 (JPK 40) AST
Marc Emig et Bertrand de Broc



Le 3 novembre a 1400H - départ de la Transat Jacques Vabre 2007.
Les IMOCA 60 au N et les Class40 au S
.
.


Le bassin Paul Vatine à la veille du départ.


Un "grand" IMOCA 60 et un "petit" CLASS40 côte à côte.


La préparation du bateau avant le prologue.


Le 26 octobre Merena subit son test de stabilité et retournement ...


Et encore une ...


Le fier "Merena" en action ...


.




PROGRAMME 2008
en préparation...

JOURNAL DE BORD DU

TRANSAT JACQUES VABRE 2007 ...


29 novembre 2007 - J+26

(ce matin) Benvenido
C'est maintenant l'aube du dernier jour et l'heure des bilans, statistiques, résultats, des "on aurait dû", "on aurait pû" va bientôt sonner. L'heure aussi de retrouver la famille et les copains. De toute façon, c'était une bien belle aventure et je vous la dois. Tout ceux qui ont rendu cela possible, tout ceux qui nous ont soutenu, qui nous ont écrit, qui, par leur attention, nous ont porté jusqu'au Brésil, qu'ils soient remerciés.  Nous avons eu le sentiment d'être accompagnés tout au long de cette traversée, et c'est si important. Si vous le voulez bien, on recommencera, c'est sûr !

28 novembre 2007 - J+25

(ce soir)

La journée du 27 avait été très calme, trop calme peut-être. Voire monotone. Certes l'aube avait été jolie dans un temps à grain donnant au soleil des persées audacieuses et clairs obscures délicats. Puis, en matinée une gentille visite de dauphin et ensuite, le cagnard. Ne jamais souhaitez "qu'il se passe quelque chose" en mer. Quand les emmerdes dorment, laissez les faire.
Pendant la nuit le vent monte progressivement, nous sommes sous grand spi et on accèlère. Et çà surfe. A 0545TU, le grand spi explose, pour la dernière fois. Tout le point d'amure est arraché, toute la bordure, tout le guindant. Cette fois, c'est fini, l'objet de tout nos soins pendant cette traversée est bon pour le musée de la marine. Nous avons le coeur gros en le remettant dans son sac pour la dernière fois. Pas d'attendrissement, à 0615TU, le petit spi porte déjà. Nous ne descendons plus sous 10 noeuds. 0645TU, cocotier. Empannage, on en vient à bout. Mais re-cocotier sur l'autre bord. Re empannage, sauvé, une fois encore. A l'empannage suivant, incroyable, l'elastique qui rejoint les deux bastaques ne fait pas son office et le cable de bastaque se prend derrière la barre de flèche. On ne le voit pas et on empanne, 22 noeuds de vent. La barre de flèche ne casse pas. Ouf. Pourquoi et comment cet elastique n'a t il pas fonctionné ? D'autant plus que depuis Le Havre nous avons fait cette maneuvres des dizaines de fois ?... Et en plus, ce p... d'elastique re-marche très bien à l'envers: plus moyen de remettre la bastaque du bon côté de la barre de flèche. Il faut couper. Entre la première et la deuxième barre de flèche. La mer est maintenant formée. Connaissant mon goût pour les travaux d'altitude, Bernard s'y colle, le Leatherman entre les dents. C'est fait. On remet en route sous petit spi et GV haute. Le bateau fonce. La main sur la barre, carrément moite. Les surfs à 15 noeuds sont très fréquents. Tout l'après midi se passe comme çà. Sans quitter la barre et l'oeil rivé à la girouette. Les essais de pilote ne sont pas fructueux. 2130TU, la nuit est d'encre, la mer formée, le vent s'est établi à 25 noeuds avec des rafales jusqu'à 32. Nous surfons entre 12 et 14 noeuds. Et on voudrait simplement pousser sur le bouton "stop" ! La manoeuvre d'affalage se passe bien mais nous avons eu peur. Un peu dépassés. On passe les quelques heures qui suivent sous GV seule, au grand portant... à plus de 10 noeuds, tout de même !... Ne réveillez jamais les emmerdes !

27 novembre 2007 - J+24

(ce matin) A donf.

Le sprint final est lancé. Le vent a adonné un peu: nous naviguons maintenant entre 65 et 70 degrés du vent apparent. Pas de genak ? Qu'à cela ne tienne: le petit spi, bordé à plat et tout matossé. Tout. Dans la cabine arrière tribord tout ce qui est lourd (eau, vivres, caisses à outils, caisson de survie, sac d'effets perso, cordages, caisses diverses, coussins), sur le pont: le solent et la trinquette sur le passe-avant, le genak et le grand spi comme dossier du barreur. Nous avons même gonflé le petit matelas pneumatique pour dormir dehors, au dessus de tout cela... Il fait tellement beau et chaud. Le vent souffle à 15 kt et la mer est quasi-plate. Et le bateau nous gratifie d'accélérations jusqu'à 11 kt... Tout à l'heure, petit stress: le moteur qui tournait pour produire ses ampères quotidiens s'est brusquement arrêté de "cracher". Pas d'eau à la sortie du circuit de refroidissement, c'est souvent le petit rotor en caoutchouc qui foire. Longue habitude des vieux moteurs... Démontage. Non, le rotor est bon. Et le filtre ? Inaccessible. Tant pis, on le by-pass, l'eau est propre, par ici !  Youpiii, çà remarche. On se voyait déjà sans pilote, sans électronique, sans lumière... mais surtout sans cet ordi qui nous permet de vous tenir au courant de nos aventures !...

26 novembre 2007 - J+23

(ce matin) Jours heureux.

Aujourd'hui, on peut dire que le bateau n'a pas eu beaucoup besoin de nous. Il a compris par où aller, et il y va, plutôt vite d'ailleurs ! Les conditions touchaient vraiment à la perfection: vent de 14 à 16 kt, au bon plein, mer plate et surtout très très bleue (comme je l'ai rarement vu bleue), quelques jolis cumulus blancs, le rêve. Si c'est pour émettre un bémol: impossible de se mettre dehors !  Nous avons passé la majeure partie de la journée sous la casquette tant le soleil tape... On imagine ceux qui naviguent avec un cockpit ouvert... Sombrero de rigueur. En plus, en passant dans l'hémisphère Sud, c'est l'été: les journées rallongent. Le soleil s'est couché à 2030TU. Sacré différence ! Puis, sublime moment, la lune s'est levée. Elle éclaire tant qu'on pourrait lire le journal (que nous n'avons pas) dehors. Le sillage est très blanc et comme le vent adonne progressivement, le bateau accélère. Et dire que c'est bientôt fini !

25 novembre 2007 - J+22

(ce matin) La journée des chiffres ronds

Le marin aime les chiffres ronds. Il aime les étapes, les mesures dans cet immensité qui n'en a aucune, justement. 3 chiffres aujourd'hui: 3 semaines de mer, moins de 1000 miles restant à parcourir et surtout, le plus important et le plus intangible à la fois: l'Equateur. le 0. Le commencement. Ou la fin. Car le sentiment le plus présent lors du passage dans l'autre hémisphère est celui d'une supercherie. Il n'y a pas de barrière, pas de douanier, pas de frontière. Même pas la moindre ligne sur le sol. Même pas de sol. Tout cela sent le trucage. Comme disait notre regretté et respecté Deniau, "la mer est ronde". Elle ne connaît pas de limite, pas de ligne. Nous avons le sentiment de n'avoir rien franchi. Pas de champagne d'ailleurs (il est tiède !) mais un grand plaisir tout de même que celui du serrano, cadeau de Michele, un champion italien (un autre !), le "record-man" du Merena avec ses 23.9 noeuds. Merci Michele, il est superbe ce serrano ! Il nous réconforte bien car le niveau de confort a bien chuté: depuis plus de 20 heures nous sommes au près, GV 1er ris, ballasté, dans une mer croisée qui secoue et mouille assez bien, merci... Et ce GRIB qui déconne à nouveau. Ce qui est le plus déroutant c'est cette espèce d'assurance par cette fallacieuse précision: la barbule la plus proche donne un vent du 113° à 13.28 noeuds. Il y a 17.5 du 175... Et çà fait toute la différence !  Ne nous plaignons pas, la vitesse est correcte et régulière, le ciel s'est dégagé, le Pot au Noir n'est plus qu'un souvenir. Et puis aujourd'hui, c'est dimanche !  Encore un dimanche sans voiture.

24 novembre 2007 - J+21

(ce matin) Genaker

La journée avait bien commencé par un superbe grain très pluvieux qui nous a permis une véritable douche, avec lavage des cheveux, tout. Quelques minutes plus tard, alors que le grain était presque fini, une bonne rafale couche le bateau qui naviguait grand voile haute et genaker. Je plonge dans le cockpit sur l'écoute de GV... Erreur, c'est le genak qu'il fallait choquer: la drisse ne résiste pas et le tout tombe à l'eau... Encore une demi heure de durs efforts pour tout remonter à bord... Heureusement, à part la drisse cassé, tout va bien: la voile n'est pas déchirée et aucun autre dégât. Mais comment faire pour pouvoir utiliser à nouveau cette voile si pratique au largue, allure que nous allons maintenant justement beaucoup rencontrer dans l'alizé du Sud Est de l'hémisphère Sud ? Conjectures et réflexions. Soit attacher de façon permanente le genak en tête de mat et tendre son guindant par le bas mais avec le risque que si on ne parvient pas à enrouler, on est vraiment mal. Soit confectionner une nouvelle drisse car nous n'avons en effet pas de bout assez long vu que cette drisse est "mouflée" c'est à dire prise "en double" avec une poulie. C'est pour cette raison que l'utilisation de la drisse de spi ne nous inspire pas... Ou encore se dire que le petit spi, bien bordé, nous avait surpris il y a quelques jour tant il marchait bien au travers... Peut-être fera-t-il l'affaire, tout simplement... Certes nous aurons "un trou" entre 60 et 75 degré du vent apparent... Bien sûr, la course au large est un sport "mécanique". Bien sûr on ne pense qu'à la vitesse, au classement, aux pièces qui sont cassées, ou qui pourraient casser, mais... J'étais sur le pont, à l'avant, me tenant à l'étai et regardant la tête de mat pour y trouver un point d'appui suffisamment solide pour attacher le genak quand soudain, volants à la vitesse du bateau et semblant donc quasiment arrêtées, cinq ou six aigrettes blanches surgissent de derrière le foc. Éclairées par la lumière douce du couchant et toutes proches, elles étaient simplement sublimes. Comme si quelqu'un m'avait frappé sur l'épaule pour me rappeler où l'on était, pour laisser tomber un instant mon moteur et mon boulon et toutes ces choses si importantes, qu'il devait y avoir un mouton à dessiner, par ici.

23 novembre 2007 - J+20

(ce matin) Pot-au-noir

Il s'en est passé des choses depuis... hier !  D'abord nous avons instauré notre nouveau rythme de quart: plus efficace. Il nous reste en effet moins de 200 heures à naviguer (sans doute !) et nous sommes sûr que barrer donne, en tout cas au portant sous spi, des meilleurs résultats que le pilote, quelque soit la finesse de son réglage ... Mais un barreur s'épuise et se déconcentre vite, il convient donc d'en changer toutes les heures. L'heure vacante est alors divisée entre sommeil (idéalement 40 minutes) et "activités sociales" (repas, ordi, rangements divers) pour les 20 minutes restantes. Tout serait parfait sans cette chaleur accablante, ce soleil implacable. Même le thermomètre devient futile dans de telles chaleurs... Dans la rubrique "activités sociales" j'avais omis "un peu d'eau sur la figure" pour "se ravoir"... Hier soir, lors d'un empannage tactique plein Ouest pour garder le vent plus longtemps, nous remarquons une nouvelle déchirure au grand spi. En
moins de 5 minutes nous avons: affalé le grand spi, empanné, envoyé le petit spi, déchaussetté le grand spi dans la cabine et préparé la première aiguille avec du dyneema détoronné minute... 2 heures plus tard nous re-empannons sous un ciel qui change nettement: du petit cumulus d'alizé nous sommes passés au cumulo-nimbus grand format avec des formes de visages, d'objets, d'insectes menaçants ou de schtroumpfs hilares. Avant minuit, le grand spi était ré-envoyé et la nuit pouvait se terminer avec un gain substantiel de distance sur nos cibles désormais habituelles.
Ce matin, tout a changé. Pour la première fois depuis Le Havre, il pleut, il fait gris, sombre, le vent souffle de tout côté. Et donc la mer est parfaitement désordonnée et nous ballote affreusement. Nous sommes passés sous genaker, cela faisait plus de 10 jours que nous étions sous spi... Ça y est. On y est dans ce fameux Pot au Noir. Expérience intéressante... mais il ne va pas falloir que çà dure trop longtemps !

22 novembre 2007 - J+19

(ce matin) Cocotier

Ceux qui ont déjà fait de la voile savent qu'il ne s'agit pas toujours d'un sympathique arbre tropical !  Cette manoeuvre, que dis-je, péripétie, est due à une abattée sous spi. Ce dernier se dégonfle par le milieu et vient s'enrouler autour de l'étai... Quand le problème est pris assez tôt, il suffit souvent d'empanner la Grand Voile, de lofer un bon coup sur l'autre bord et alors ce qui s'était fait, se défait et on peut ré-empanner , et le tour est joué... Mais quand on a tardé un peu (quelques dizaines de secondes tout au plus), l'affaire est moins simple. Résultat: trois quart d'heure d'efforts incessants et brutaux, d'empannages successifs, de navigation sur la fausse panne. Ça parait inextricable mais çà finit toujours par se défaire. Évidemment après plus de 2000 miles de navigation sous spi, çà devait finir par arriver. Et c'était cet après midi...
La nuit, par contre, superbe. Nous avons renvoyé le petit spi pour ménager le grand (qui, incroyable mais vrai, à été affalé en un seul morceau ce qui est la première fois depuis très longtemps !) La lune est presque pleine et nous éclaire comme en plein jour, la température est parfaite: on peut barrer à demi nu (et parfaitement modeste, comme disait le grand Jacques). A venir maintenant, la grande inconnue, le fameux Pot-au-Noir, qu'il va falloir approcher avec dextérité, pour ne pas le réveiller !

21 novembre 2007 - J+18

(ce midi)
Nous venons de passer la barrière psychologique du 10ème parallèle Nord. Le temps s'est remis au grand beau avec quelques cumulus d'alizé, plus antillais, comme çà "on est pas dépaysé" ! La nuit dernière nous avons tiré un (trop) long bord vers l'Ouest. Ceci a (momentanment) stoppé notre super remontée... Hélas, le grand spi est à nouveau dans la cabine pour réparations mineures, qualifiée "d'entretien"... Comme il n'y a plus le moindre fil sur ce bateau nous avons entrepris de dé-tresser du dyneema, sur les conseils avisés de notre cher préparateur Thibaut... Et çà marche très bien. Dans quelques heures, il sera de nouveau en l'air. Nous ne manquons de rien après 18 jours de mer: les pommes sont toujours excellente, on ne se lasse pas des plats lyophilisés, on a toujours petit bisquits, chocolat noir (assez mou, certes), thé, café, ... Ce matin nous avons fait un grand coup de propre dans notre petit intérieur: planchers, cuisine (gazinière comprise) , toilettes, cockpit. C'est propre et en plus çà sent bon !  Et c'est bien connu: "Plus on est beau, plus on va vite"...

Ce matin) - Equatorial ?
Aujourd'hui nous avons encore clairement changé de climat... et je préférais le précédent ! Il fait 36/37 degrés dans le bateau, le vent a baissé et il y a une longue houle qui vient faire battre la bôme de temps en temps... On hésite entre cuit à l'étouffé dans la cabine et rôti sur le pont...
Le ciel est voilé avec de très petits cumulus entre le voilier et la terre. Je n'ai jamais vu çà ... Et nous sommes encore à plus de 1.200 km de l'équateur, çà promet ! Le grand spi porte fièrement et illumine notre horizon de sa jolie couleur orange. Quand à la course, nous continuons notre remonté sur les concurrents directs. Grassi, Sefico, Concise, Commerce Equitable sont maintenant autant de cibles ... atteignables lors des difficiles options météo qu'il va falloir prendre dans les heures et les jours qui viennent... Nous allons passer bientôt le fameux Pot-au-noir, l'équateur météorologique, la zone intertropicale de convergence. C'est une zone fortement dépressionnaire située entre les deux régimes d'alizé, du Nord Est au Nord et du Sud-Est, au Sud. Cette zone est vraiment mal famé: calmes, grains orageux violent, chaleur étouffante... Mais, voilà, elle n'a pas la même épaisseur partout ! Il y a même parfois moyen de la traverser sans trop en être affecté. A nous d'être malins !

20 novembre 2007 - J+17

(ce matin) - Vitesse !

Aujourd'hui devrait arriver le premier IMOCA (60 pied monocoque)... et les ORMA sont arrivés la semaine dernière... C'est toujours difficile à expliquer! En 1994, je faisais une excellente transat entre les Bermudes et Brest avec un Moody 42 en 23 jours. Belle moyenne, bien navigué. Pendant ce temps, Laurent Bourgnon, sur Primagaz à l'époque, traversait en 7 jours et quelques... Pff, gâcheur, va !  Bon, c'est vrai qu'il y a autant de différence entre un Moody 42 et un ORMA qu'entre une Ferrari et un camping car, mais tout de même...
Ceci dit, nous avons pas mal navigué ces dernières 24H et repris entre 14 et 35 miles à nos concurrents directs. On optimise, on s'applique. Les journées passent de plus en plus vite !  Il faut dire qu'elles sont de plus en plus réglées dans les horaires de quarts, de barre, de repas et de sommeil... Cette traversée est vraiment passionnante à tous les niveaux: options de route, manoeuvres, réglages mais aussi gestion des efforts et des périodes de repos, de l'alimentation... Il faut bien une grosse semaine de mer pour prendre les bons rythmes mais maintenant, c'est fait et après 17 jours de mer, on se sent en pleine forme, prêts pour le sprint final: on arrive dans une dizaine de jour !

19 novembre 2007 - J+16

(ce matin) - Mauvais feuilleton...

La navigation à la voile n'est elle donc qu'une histoire de spi ? de couture ? Alors, pas de grands espaces, pas de stratégies météo compliquées, de réglages fins, d'aventures sauvages ? Qu'un fil et une aiguille ?  Et justement, c'est bien là que le bas blesse. Nous avions pris le parti de TOUT recoudre, ne rien laisser de simplement encollé.
Malheureusement nous étions au bout du fil et il restait 2 mètres collés mais non cousus... qui ont lâché ce matin. Et nous n'avons plus de fil. Il reste 2 m de fil de pêche, ... et plein d'autres choses à découdre pour récupérer du précieux fil...
Mais, rassurez-vous, tout ne va pas si mal !  Nous avons rattrapé (un peu) de retard sur nos adversaires les plus proches mais surtout nous avons vu - pour la première fois de notre vie - un marlin énorme sautant hors de l'eau très près du bateau. Et aussi des foules de dauphins, de poissons volants, d'oiseaux, de globicéphales (mais de plus loin)... Non, la faune marine et la biodiversité n'ont pas disparu dans l'océan: pas un instant sans quelque chose à voir !  Bon, ce n'est pas une raison pour tout foutre en l'air et pour partir pêcher la baleine à bosse comme les japs, qui sont repartis hier pour une grande campagne... Nous sommes actuellement à moins de 100 miles de l'île de Praia, la capitale du Cap Vert et attaquons maintenant le plus grand morceau au grand large: 1300 miles pour approcher l'île brésilienne de Fernando de Noronha, un cailloux-réserve naturelle à 200 miles au large de l'Amérique du Sud.

18 novembre 2007 - J+15

(ce matin) - Pétole et Cagnard
La journée d'hier marquait notre arrivée sous les vraies tropiques: cagnard absolu, sans le moindre nuage... et sans vent ! Le seul qui a vraiment apprécié, c'est le panneau solaire !  Nous sommes couvert de la tête au pied, chapeau, lunettes, écran total. Et même comme çà, çà cogne dur. L'après midi le vent a encore molli pour mourir pendant la nuit. Notre plus mauvaise moyenne depuis le départ de la course, sûrement. Nous attendons les positions du matin pour savoir si les autres ont eu la même chose... Pas d'espoir, pire n'était pas possible !  Nous avons tenu, au ralenti, le cap le plus Sud possible car c'est là que les fichiers grib (grandes rigolades d'inconstantes barbules)ont annoncé le retour d'un vent de NW providentiel. A l'heure où j'écris, il semble s'établir et le bateau s'ébroue à nouveau, toujours sous un ciel sans le moindre nuage et rempli d'étoiles. Il fait vraiment très doux. Plus que dans les Antilles où l'alizé rafraîchit l'atmosphère... A ce train là, je me demande comment sera l'Equateur... La température de l'eau est de 31°C... Nous sommes actuellement en alignement breton entre, à gauche Dakar et à droite Sal, l'île la plus touristique de la république démocratique du Cap Vert, patrie de Cesaria Evora, que nous écoutons...
Bernard et moi voulions vous remercier tous de ces messages d'encouragement et de sympathie que Sylvie nous forwarde scrupuleusement. Ils nous font un énorme plaisir, ne vous en privez pas!...


17 novembre 2007 - J+14

(ce matin) -
"Spidomètre"
Depuis hier après midi, le vent a largement baissé, la mer s'est aplatie et la température est encore montée. Les conditions sont d'une incroyable douceur. Mais en course, moins il y a de vent, plus on travaille !  Arriver à tirer le maximum de la machine, régler au centimètre près... jour et nuit. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, plus les jours passent, plus il devient facile de se concentrer exclusivement au bateau et à sa vitesse. L'esprit comme dégagé de toutes sortes de divagations parasites. D'un point de vue mental, les longues courses sont plus simples à gérer que les courtes...
Bernard me faisait la réflexion hier qu'un appareil à rajouter aux instruments de navigation est le "spidomètre"... Dont l'unité de mesure ne serait pas le noeud ou le km/h mais le "point/heure". Le nombre de point de couture et donc de mètres de bande de laize cousue... Si la réparation du petit spi de la nuit précédente tient remarquablement bien, celle du grand spi est plus hypothétique: en cousant, on remarque d'autres points de faiblesse qu'il est plus facile de traiter préventivement... mais c'est maintenant que l'on en a besoin, dans le petit temps, au portant.  Si dans le vent plus soutenu le petit spi faisait l'affaire, actuellement nous perdons régulièrement de 1 à 3 miles par pointage sur les bateaux qui nous précèdent directement...

16 novembre 2007 - J+13

(ce matin) - Aventures nocturnes

Une journée "sans histoire". Le bateau marche toujours bien sous petit spi et nous rattrapons - lentement certes mais mile après mile - de même que nous creusons l'écart avec notre poursuivant. Alexis fait grande toilette avec rasage (après 12 jours de mer, bonne idée), Bernard reprend encore les coutures du grand spi... Le climat est toujours aussi parfait, nous avons passé le tropique du cancer cet après midi. Pas une goutte de pluie depuis Le Havre !
C'est au coucher du soleil, lors d'une remontée de la chaussette du petit spi après un empannage que, ... misère, il est déchiré !  Incroyable. Il n'a frotté contre rien. On affale vite, renvoie le genak et on déplie le 2ème spi dans notre pauvre habitacle. Consternation. La célèbre voilerie qui a fabriqué cette voile et qui l'a réparée après un pénible épisode sur la route de Madère cet été, n'a même pas cousu sa réparation. Collé. Simplement collé !
Qu'a cela ne tienne, on attaque tout de suite, au finish !  Toute la nuit on coud. Et recoud encore. On utilise maintenant le sparadrap de la nouvelle pharmacie comme support pour la couture. Nous sommes à l'ouvrage quand un bruit curieux nous fait lever la tête. Un peu comme une bouilloire juste avant l'ébullition. On cherche. On finit par sortir sur le pont : 10 dauphins nous appellent et jouent avec le bateau laissant dans l'eau des traînées vertes fluo dues à l'agitation du plancton... Allez les gars, on a du boulot, revenez demain !
C'est fait, il est 0400H le spi est recousu et dans sa chaussette ! Bravo Bernard, l'as de l'aiguille !  On est toujours sous genak et comme il y a 25/28 noeuds de vent, on va renvoyer quand il fera jour. De même que pour l'empannage... On est toujours tribord amure avec un assez mauvais cap de 245 mais au petit jour, on re-attaque babord amure et on regagne ce qu'ils vont nous prendre cette nuit...

15 novembre 2007 - J+12

(ce matin) - Emotions

Au large de la frontière entre le Sahara espagnol et de la Mauritanie. Quand la nuit est tombée, sous un ciel parfaitement étoilé, que la température est idéale, la mer même pas formée et que porté par le vent le bateau accélère; que la mousse s'éloigne du tableau arrière ne laissant comme sillage que deux fines lames d'écume très blanches; que la barre se fait douce, dans le silence de cette glisse. Que la vague d'étrave reculée au pied du mat revoie sur les côtés de petites gerbes d'eau, alors s'élève en soi une profonde émotion. On a envie de dire "merci". Merci à ceux qui ont calculé, dessiné, conçu, ceux qui ont collé, poncé, vissé, cousu, assemblé pour faire cette superbe machine; merci à ceux qui ont cru à ce projet, à ces défis... Ceux qui sont à terre. Ceux qui nous soutiennent, nous suivent, veillent sur nous. Ils doivent se douter de ces émotions... et les partager. Quelle chance ! Quel privilège que d'être là !  Que d'être né du bon côté, celui duquel il suffit de vouloir pour avoir, pas dans un bidon-ville de ces pays que nous longeons, dans la banlieue de Dahkla ou de Nouakchott... Ne boudons pas ce plaisir, ne soyons pas génés, profitons de ce sillage qui s'étend dans la nuit, de plus en plus loin, de plus en plus vite...

PS Le grand spi a tenu une heure. Une heure pour six jours de travail, c'est peu. Heureusement tout n'est pas à refaire, on s'est remis au travail !

14 novembre 2007 - J+11

(ce matin) - Le révolté du Merena.

6 jours de "tu couds, je barre", c'est beaucoup. 6 jours que Bernard n'a pas vu la mer, le soleil, les vagues... Des horaires stakhanovistes, l'usine, quoi... le syndicat en moins !  Pas vraiment comme cela qu'on s'imagine le grand large sur les images d'Epinal... Mais, çà y est ! le spi est dans sa chaussette, prêt à bondir. On a eu fini à 1930H hier soir, à la nuit tombante et pour mieux jouir du spectacle de cette belle voile orange qui se gonfle (pourvu que çà tienne), on a préféré attendre le lever du jour, d'autant plus que le vent tournait autour des 20kt, beaucoup pour un essai...  Le petit spi a donc porté encore une nuit. En même temps que le spi regagnait son poste, nous passions à une belle vitesse entre la Grande Canarie et Fuerteventura, la bien nommée. Hélas, la nuit nous fait déchanter quelque peu... Vers 0200H, le vent tombe (encore) pour 2 heures de progression au ralenti. Très mauvais pour la moyenne.  Nous nous rapprochons maintenant de la côte africaine, quelque part entre le Sahara espagnol et la Mauritanie. Très exotique !  En regardant la carte de ces coins, on comprend que ce n'est pas vraiment "un bon terrain de croisière" !  Une côte rectiligne sans abri où il est juste indiqué, de loin en loin une longue jetée pour l'embarquement de la bauxite... Nous avons pourtant décidé de rester près de la côte où les fameux GRIB (Gentilles Recommandations d'Improbables Bisounours) nous promettent une brise plus soutenue qu'au large. Apparemment, tous les petits copains sont d'accord, sauf Jacques et sa bande, à plus de 300 miles des côtes ce matin... On verra bien...

13 novembre 2007 - J+10

(à la vacation du matin - pour écouter les vacations du Merena, cherchez "Alexis Guillaume" dans l'historique des vacations ou cliquer ici)

"Les conditions sont excellentes. On avance bien contrairement aux autres. On va pouvoir recoller au peloton. Pour le moment, on arrive aux Canaries. On a choisi de passer entre les îles Gran Canaria et Fuerteventura. Après on aimerait longer la côte africaine. Pour le moment, on termine de mettre la dernière main à la réparation de notre grand spi. On a du faire 5000 points de couture. Il ne nous reste plus que quelques mètres. C'était du gros boulot. Il était déchiré dans tous les sens mais on en voit le bout. On espère pouvoir l'envoyer dans l'après-midi. En tout cas, on est toujours optimistes et on s'amuse bien !"

(ce matin) - Sacré Inmarsat
Tous les bateaux sont "traqués" par cette fameuse constellation de satellite. Hé bien, au moment crucial du choix du passage entre les îles des Canaries qui s'élèvent face à nous, il n'y a jamais eu autant de voiliers indiqués "NL" lisez "Non Localisé"... Décidément quand l'informatique fait bien les choses.  Heureusement qu'il y a encore des gens honnêtes et qu'on a pu se faire une idée de "qui passait où" ! Tout à l'Est ou tout à l'Ouest (la différence en latéral est tout de même de plus de 250 miles !) ou encore à travers l'archipel, pour les plus "joueurs"... dont nous sommes bien évidement. Nous se sera soit entre Tenerife et Gran Canaria soit entre Gran Canaria et Lanzarote.  Comme il semble qu'il y aura plus de vent le long de la côte africaine par la suite... On verra. En tout cas hier et cette nuit notre petit spi et GV haute ont fait merveille avec 17 à 19 kt de vent à 80° apparent: une vitesse stable, régulière et élevée (11,5 kt de moyenne en 12 heures). D'autant meilleur que les partisans de l'Ouest de l'archipel recueillaient nettement moins de vent, pour une fois que c'est pour nous !  Et tout çà sous pilote, avec la télécommande en bandoulière. D'ailleurs, à ce propos, petit bug chez Raymarine: quand la télécommande du pilote n'a plus de batterie... elle coupe tout. Avec un joli départ au tas à la clef ! Ah, l'informatique...

12 novembre 2007 - J+9

(ce matin) Les Marins ne sont jamais contents...
Le vent est toujours trop Nord ou trop Sud, la houle trop travers, la visi médiocre,... et quand tout est parfait, le marin caresse sa barbe de quelques jours et les yeux perdus sur l'horizon, les yeux de celui qui sait, il ajoute "hum, ça va pas durer, çà". Eh bien si ! Cette fois, après les toussotements de sortie de cette épouvantable pétole, le vent est bien arrivé, progressivement, parfaitement orienté, la mer est encore plate, le ciel parfaitement dégagé. Et les fichiers nous assurent que précisément, cela va durer... Mais qui croit d'ailleurs encore ces fameux GRIB (Gros Risques d'Improbables Balivernes). Quoi qu'il en soit, on peut enfin allonger la foulée, éclaircir le sillage de notre belle machine... et sur le cap, s'il vous plaît ! Que demander de plus ? Rien, rien du tout, maintenant il ne reste plus qu'à donner.


11 novembre 2007 - J+8

(ce matin) Putain de dorsale !
On croyait en avoir fini de la pétole quand hier un charmant petit vent s'était levé de l'Est Nord Est, nous donnant une vitesse agréable à défaut d'être hallucinante... certes au prix de grands efforts, toujours l'écoute de spi en main pour grappiller quelques dixièmes de noeuds.

Pendant ce temps là, Bernard avait entamé la dernière ligne droite dans la réfection du spi: environ 3500 points de couture sur la seule bande du guidant en écoutant Barbara d'abord Brassens ensuite... Les fichiers gribs, que nous téléchargeons plusieurs fois par jour nous montraient un passage, certes étroit, entre deux zones de pétole... raté. Cette nuit nous avons passé de longues heures, complètement à l'arrêt, comme suspendu dans un noir absolu sans le moindre souffle. Le plus terrible, c'est que ces mêmes fichiers indiquaient du bon, du très bon vent pour les premiers. L'écart a du encore largement se creuser. Enfin le vent est revenu et le sillage a recommencé à chanter... Tout va bien a bord, nous avons trouvé un bon rythme de sommeil et d'alimentation qui nous permet de rester 24H sur 24 à l'écoute: jamais au taquet ! Dans ce petit temps, le soin apporté au réglage est particulièrement important...

10 novembre 2007 - J+7

(ce matin) Enfant capricieux.
Toute la flotte s'est comme donné le mot de se regrouper vers l'Est hier et cette nuit... A de rares exceptions près, tous ont tiré vers le Sud Est. Curieux car en lisant (et en re lisant) les fichiers de pévisions de vent que nous recevons à bord, ce n'est pas la conclusion évidente. Ceux ci, en effet sont sensés nous donner une prévision ou au moins une tendance de 3 à 5 jours... et toutes les 6 heures cette tendance change !

Non, il est vrai que la constance de ces prévisions est dans la prédiction d'une pétole ou d'une demi pétole tenace ! Il n'empêche que les camarades plus à l'Ouest, ont, pour le moment toujours bénéficié de plus de vent... Toute la nuit le bateau a jouéà l'enfant capricieux: dès que l'on mettait son écoute au taquet, que l'on détournait ne fut ce qu'un instant le regard de ses voiles, de sa girouette, il nous rapelait à l'ordre: "j'ai les moyens de vous empêcher de dormir, et je vous le prouve": spi dégonflé, grandvoile qui claque, pilote automatique qui s'affole et surtout, vitesse qui chute, encore. Nous sommes à la latitude de Lisbonne et le climat est vraiment estival, la nuit est d'une douceur merveilleuse. Le grand spi, c'est aujourd'hui ou jamais: il ne nous reste plus de matériel pour réparer la fin... on va attaquer le sparadrap de la pharmacie que nous allons coudre... La route est encore bien longue et nous avons dramatiquement besoin de ce spi, surtout maintenant. Nous allons boucler la première semaine de mer et le nombre de miles parcourrus n'est pas exceptionnel... L'ordinateur, par un simple calcul est capable d'afficher la date et l'heure d'arrivée sur base de la vitesse actuelle; quand elle chute comme maintenant, cela donne ... le 12 février 2008 !
Tant qu'on a du chocolat !

9 novembre 2007 - J+6

(cet après-midi) Pas assez de puissance... Avec les 10kt de vent au grand portant, le petit spi fait ce qu'il peut mais c'est très juste... Et, hélas, je crois bien qu'il n'y aura pas assez de matière pour tout réparer. On collera la fin à la toile isolante, au gray tape et au spradrap de la pharmacie que nous avons en double ! Pierre Yves Chatelin avait raison, il faut 2 grands spi àbord, le petit ne sert à rien... De toute façon quand on affale le grand il y a généralement trop pour un petit... Le genaker fait alors très bien l'affaire... Ah, l'expérience ! La journée est pourtant incroyablement belle : vent léger, ciel d'azur parfait, température très clémente (on barre en sweatshirt et pieds nus), mer plate. Un temps pour ceux qu'il faut convaincre que la voile c'est chouette... Nous, c'est bon, on est convaincu ! A très bientôt !


(Ce matin) La Borée Portugaise
Non, il ne manque pas de "u" dans le titre ! C'est bien un vent de Nord qui est venu nous sortir de cette épouvantable pétole. Pas encore de long surfs sauvages quoique de belles accélérations hier après midi et cette nuit, toujours sous spi lourd, le grand étant toujours en réparation, qui avance bien. Peut être un envoi cette après midi ? Nous avons eu nos premières gouttes de pluie cette nuit et le vent n'a pas cessé de virer du NE au NW nous obligeant à plusieurs empannage nocturnes, manoeuvre un peu stressante, surtout quand il s'agit du seul spi valide actuellement ! Les nuits sont d'un noir par ici !  Nous avons mis au point un système de quart très strict de 3 heures, nuit et jour de façon à avoir tout le temps quelqu'un de totalement dédiéà la marche du bateau pendant que l'autre peut vaquer aux diverses activités du large: réparation du spi, alimentation, sommeil... D'un point de vue tactique, comme nous sommes derrière, nous allons tenter des (petites) options. La première consiste maintenant à se rapprocher du Portugal pour, d'une part éviter une zone de pétole prévue dans moins de 24h sur notre route directe et d'autre part bénéficier de vent travers du secteur Est dans 48 heures alors que ceux qui sont passés par l'Ouest devraient rencontrer du vent certes un peu plus fort, mais contraire. Oui, on avait promis: plus d'options radicales, mais... on ne se refait pas !


8 novembre 2007 - J+5


(en milieu de matinée) Entre le pointage de 0300H et celui de 0730H nous avons parcouru 13 miles alors que Bio et Fudji respectivement 5 et 3 !
Selon nouveau fichier grib de minuit, Merena, Concise et Mowgli ont le moins de vent actuellement. Kazimir a 4 kt dans la gueule. Pas d'option particulière à part que l'Ouest de la ligne est toujours un peu meilleur. Actuellement à 0815H TU nous sommes par 42 00 N 011 03 W et le vent est à nouveau nul, la vitesse est d'1 noeud. Mais le soleil brille.

(ce matin) Très peu de vent cette nuit... Même si nous avons pu ne pas nous arrêter totalement avec l'écoute de genak et de GV au creux des mains, il semble que les autres aient reçu un chouia plus de vent, voire même beaucoup plus pour certains ! A part Kazimir dans son option à la côte.
Actuellement nous avons de 2 à 4 kt de vent selon les moments. Il passe du NW au NE, nous obligeant à empanner à chaque risée... Comme les prévisions ne sont pas claires du tout, nous préférons suivre la ligne, autant que faire ce peut. Nous nous battons sans relâche. Il est vrai que quand la vitesse tombe en dessous de 1 kt, c'est dur ! Une belle école de patience et d'endurance.

(en fin de nuit) La nuit est parfaitement étoilée. La houle résiduelle qui nous a pousséà tout affaler pendant quelques heures pour soulager le mattos est en train de se calmer. On pourrait être presque bien sans le chrono !  Dire que les autres avancent est insupportable.  Le vent va revenir, c'est sûr. Et puis si c'est pas sûr, c'est tout de même peut être, comme disait le grand Jacques. Les fichiers gribs ne donnent pas beaucoup d'espoir, il est vrai... Il est 0130H et nous sommes au large de Vigo à 85 miles environ. C'est une superbe région de rias et de fjords profonds et poissonneux. Bonne nuit et à demain.


7 novembre 2007 - J+4

(soir) Il est maintenant 1648H locales, sur la route mais totalement à l'arrêt. La girouette tourne fou. La mer résiduelle fait battre ces belles voiles. Misère de misère. On avait bien prévu la pétole mais pas si tôt et surtout pas avec ces grosses vagues qui nous ballotte bêtement.

(midi) Maintenant que le cap finisterre est dans le sillage, nous nous tournons vers l'île de Madère, à 690 miles d'ici, qui est très exactement sur la route entre le finisterre et Salvador de Bahia !  Le vent a déjà molli un peu à 25 kn et nous allons renvoyer le ris dans la GV.  Le spi suivra certainement prochainement !  Le ciel est parfaitement bleu, pas le moindre nuage en vue, la mer d'un bleu profond émaillée de franche d'un blanc éclatant. Majestueux. Et encore un surf à 19 kt, sous pilote, pendant que je rédige !  Nous avons une odeur de diesel dans le coqueron arrière, un des bidon de réserve doit probablement fuir un peu. Pour le reste tout va bien. Nous sommes actuellement à 43 N et 10 08 W avec un cap au 215 pour 11 kt environ... et ça parle espagnol à la radio !


(matin )Quelle nuit !  C'est la première nuit de fort portant... Difficile de se détendre et de dormir quand le vent ne descend pas en dessous de 30 kt voire 35, que la mer se forme, que les surfs dépassent 20 kt avec GV au 1er ris et solent et qu'en plus on navigue entre les cargos qui, en rang serrés, remontent et tournent le coin du Finisterre. Peu ou pas de départ au tas, le cap est bien suivi et géré, au pilote la plupart du temps, qui, je dois le dire, m'épate ! Nous sommes par 43 41 N et 009 38 W avec un cap de 215. Un petit mollissement serait apprécié !


6 novembre 2007 - J+3

(ce début de nuit) Le vent est monté a 25/28kn du 50. Avons sagement affalé le spi lourd. Cap au 210 à 10kn sous GV et solent. Attendons renforcement du vent cette nuit. Prévisions à 30-35kn avec rafales à 40kn...

(ce soir) Le vent est là. Après la cata du matin, le soleil a finalement brillé toute la journée avec une mer pas trop formée, juste pour faire démarrer des très jolis surfs GV haute et petit spi. vitesse de base aux environs de 11 kt avec des fréquents surfs à 15, 17, 21 kts... Tout est matossé à l'arrière babord pour laisser l'étrave trouver sa route dans la vague suivante. La nuit vient de tomber et les fichiers grib donnent 30 kt à l'approche de Finisterre, en Espagne. Les Class40 sont bien disséminés en latéral et avec le vent qui va forcir à l'approche du cap, il va sûrement se passer des choses cette nuit... S'en suivra sans doute une pétole le long de la côte portugaise qu'il va falloir bien négocier... sans spi léger. Bernard a commencé l'état des lieux: le joli spi orange encombre presque totalement la cabine ! Verdict demain, sans doute, mais cela ne se présente pas gagné ! Des mètres et des mètres de déchirures et dans tous les sens. On verra. Maintenant c'est à nouveau la nuit et, à cette saison, elles sont longues...

Ce matin le grand spi a explosé. C'est une catastrophe. Nous avons renvoyé le petit après une pénible opération de chalutage. Il sera difficile à réparer avec les moyens du bord. Il ressemble au spi Zetes à l'arrivée à Madère... On va essayer. Actuellement nous sommes au milieu du golfe de gascogne, toujours à fond avec surfs au delà de 15 kn sous GV haute et spi lourd. Cap sur Finisterre que nous devrions atteindre dans moins de 24 heures. Maitenant nous ne redoutons plus que le petit temps au portant !
Le moral reste bon, on attaque plein pot. Pos 46°22 N 007°12 W, cap au 190° cog et vitesse moyenne 11 kn environ. Sommes à 220 MN du cap Finsterre dans le 210°.


5 novembre 2007 - J+2

(cet après-midi) Depuis 1300H, nous sommes totalement arrêtés. Genak, spi, re genak... On s'active mais le score est là: entre 1300H et 1600H nous avons parcourru moins de 2 miles, c'est à dire environ la longueur du chenal de Nieuwpoort... Les nerfs à rude épreuve. Sans savoir bien sûr si les petits copains sont logés à la même enseigne. Il suffit en effet d'un souffle à ces bateaux pour bondir, mais ce souffle nous ne l'avons pas. Par contre nous restons concentrés à fond, guettant chaque risée et prêts à border. Nous avons dégusté un délicieux couscous en boite et un joli cétacé (globi sans doute) est passé tout près de nous. Sinon, le bateau sert également de perchoir àde jolis petits oiseaux épuisés et perdus... Courage, le vent va revenir, c'est sûr.

(ce matin) Hélas 3h et demi sans bouger dans une grande pétole à l 'entrée de l'Aber Wrach. Pourvu que les autres n'aient pas eu plus de vent. Attention au prochain pointage... Nous naviguons actuellement à 4,5 noeuds juste au NW de l'île d'Ouessant. Le courant nous est à nouveau favorable. Nous allons essayer de déjouer la pétole promise sur la zone aujourd'hui. Espérons que nous ayons plus de succès que cette nuit.


4 novembre 2007 - J+1

Après notre pénible nuit de démellage de drisse, quelle n'est pas notre surprise de nous retrouver dans le petit temps et après une superbe chevauchée sous spi à 12/15 noeuds au milieu de tous nos camarades et devant Giovanni Soldini, Marc Lepesqueux, Alex Bennett... et même devant VM Matériaux de Jean Le Cam et Roxy, deux 60 pieds visiblement peu à l'aise dans le petit temps... Devant nous la pointe de Bretagne à négocier avec ses terribles courants et contre courants... 4/10 à 1618TU.

3 novembre 2007


Un départ moyen... Hésitations entre genak et solent dès le passage de la bouée de dégagement puis entre genak et spi... Au moment de l'envoi de ce dernier, la drisse, coincée dans son taquet de mat glisse et toute la bulle à l'eau. Dur dur à wincher pour tout remettre à bord. Quelques minutes de perdues mais rien de cassé, heureusement. Genak à nouveau sur un bord de plus en plus refusant. On remonte quelques concurrents, 4 ou 5 environ. Puis c'est la pétole devant Cherbourg. Vers 2300H, on repasse sous solent, la drisse lache en haut. Bernard monte en tête de mat pour aller la chercher. Les concurrents repassent. Enfin le vent adonne, nous sommes sous genak et décidons de renvoyer le grand spi. Hélas, la drisse est coincée, de façon inexplicable. On tire, on pousse, on réfléchit, on retire, on réfléchit encore. De 3 heures du matin à 10 heures du 4 novembre on change les parcours de drisse, on tire des messagers. C'est la drisse de GV qui coince celle du spi en sortie de pied de mat. On a renvoyé le génak en attendant. Il est 1030H locales et la course peut recommencer pour nous. Il est temps.

Derniers règlages du mat, espérons que tout ait été bien remonté !

2 novembre 2007 - J-1

Dans la nuit de jeudi à vendredi il a fallu dématter le bateau, démonter les barres de flèches, agrandir les ouvertures dans le mat, retarauder les ouvertures dans les barres de flèches, remonter les barres de fleches, équilibrer le mat, ...

A 0700H tout est prêt pour le remattage et 1000H Merena rentre à nouveau dans le bassin Paul Vatine et rejoint les autres concurents.

Tout ceci a été rendu possible grace au calme d'Alexis et de Bernard, à l'aide préciseuse de Jean-Paul et Thibaut et à l'efficacité d'Arnaud et de son collègue.


Il reste quelques heures pour remonter les voiles, nettoyer le bateau et le préparer pour sa plus belle course...


1 novembre 2007 - J-2

Une demande est introduite auprès du PC course pour obtenir l'autorisation de sortir du bassin Paul Vatine. Permission accordée. La seule ouverture du pont est prévue à 0930H. Une longue attente commence, loin des autres bateaux.

A 1600H premier contact avec le technicien d'Alucarbon. La grue attend la Merena le long du Quai Reinhart. Les nouvelles pièces semblent en effet plus fiables.

Commence alors une course contre la montre.


31 octobre 2007 - J-3

Briefing des skippers. Revue des procédures d'urgences avec :
le CROSS, responsable de la coordination de recherche et de sauvetage en mer, (procédures de déclenchement des balises), la Marine Nationale avec la Force Aéronautiques navale (procédures pour faciliter la recherche en mer par les avions de surveillance maritime et procédures pour faciliter le sauvetage en mer par les hélicoptères) et enfin avec le docteur Chauve, le médecin des coureurs qui reste à l'écoute 24/24.

Pas de nouvelles d'Alucarbon
...


30 octobre 2007 - J-4

A 19H, Alucarbon, le fabricant du mat, envoie un mail indiquant que les ferrures de barres de flèches, envoyées il y a 10 jours à peine et remplacées à Nieuwpoort juste avant le départ du Merena, ne seraient pas fiables. Ils déconseillent de prendre le départ dans ces conditions. Ils prévoyent d'envoyer une équipe pour changer les ferrures de barres de flèche dans le nuit de jeudi à vendredi. Il faudra prévoir un démattage.

29 octobre 2007 - J-5

Contrôle de sécurité du bateau. Tout est en ordre !
Les Iridium et Iridium de secours, VHF, VHF portable et VHF de secours, Inmarsat, balises E-pirb, balise Argos de la course, eau potable (130 litres de liquide minimum dont 9 litres d'eau en bidon scellé pour 2 personnes qui naviguerons 4340 miles en mer), feux, combinaisons de survie, harnais, bouées, lignes à lancer, lignes de vies, radeau de survie, trousse médicale et son guide d'utilisation, signaux pyrothechniques, voiles de gros temps, outils pour déconnecter le gréement, ... la liste est longue, à faire peur !
Le bateau est prêt !
Il reste 5 jours pour se laisser tenter par un petit café, une fête sur les pontons, un bon moments entre amis ...


27 octobre 2007 - J-7

Merena se place en 19ème position (sur 30) à l'issue du Prologue de la Transat Jacques Vabre. Après un départ moyen, Merena remonte bon nombre de ses concurrents et affirme sa bonne santé à une semaine de la grande aventure...

26 octobre 2007 - J-8


Test de stabilité et de retournement avant le départ de la Transat Jacques Vabre...



Pour en savoir plus:
Sylvie Guillaume: +32 477 429 829 / sylvie@sailaway.be


Suivez la course en direct sur le site de la Transat Jacques Vabre :
les actualités classées par classe (Class40 pour le Merena) et une cartographie qui reprend les dernières positions des bateaux
.




http://www.jacques-vabre.com/



LES PARTENAIRES

PETITS MOTS D'ENCOURAGEMENT

La barre des 500 milles est franchie. C'est fini la phase du milieu d'une traversée, la phase où on a passé la période de mise en route et où on est pas encore en mode arrivée, la phase traversée, la phase osmose où Bernard, Alexis et Merena n'était plus qu'un, la phase qui aurait pu durer une éternité tant on s'y sent bien. Alors profitez de ces derniers milles et de ces derniers moment de glisse. Retardez le moment où vous commencez à rêver douche, eau douce, resto et famille… Ce sera là plus vite que vous pensez. Le véritable luxe c'est maintenant là-bas à foncer… Le tournant à droite pour rentrer dans la baie sera bien plus vite que vous ne pensez.
Les amis, au nom de plein de monde, merci de nous avoir fait tant rêver. C'est la première fois que je regarde un site course deux fois par jour ! Et pourtant dieu sait si je suis de façon générale les différentes régate. Vous étiez bien plus que deux à bord et les invités quotidiens au bureau de pas mal d'entre nous.
Ronny aussi m'a exprimé son admiration.
(Jean François).

Si je ecrirai en francé sarai comme ca: je suis ravis de ecouter que le jambon que je vous donner ah edait a tenir haut Votre moral.
Better in English:
I am so happy to read that the Jamon Serrano I gave you is doing its job, helping you to keep you with a good mood.
Is the job we did on the "filiere" still there? I have read the journal de bord as much as I could and I am really proud of you and the way you never lost your good mood. Congratulation to COCO BERNARD CHANEL for the 5.000 stitches on the big spi. I believe Vogue is thinking to give him the cover of its December issue. A picture of Bernard dressed only with the orange spinnaker.... hmm sexy! For the Gennaker you maybe could hoist a "poulie" on the top of the mast and use an other "ecoute" to hoist the Gennaker. Maybe you could use it just as safety release to take it down in case you cannot roll it. (just an idea maybe is not working)
I remind you my suggestion: just follow Giovanni and Pietro. It seems Dominic Vittet is trying to follow Giovanni and Pietro but sometimes he goes too est sometimes he goes to west ...... he does not pay attention enough! I would like to close my message with a good new: I believe there are good chances I will come to Salvador to bring back Merena to Azores. I have a couple of conditions: I want - before leaving Salvador - at least three caipirinha and a maybe couple of caipiroska too(I know this will not be a problem). I want to eat a Churrasco And - if you authorise me - I am thinking to bring a whole Jamon Serrano (without bone) for the days at sea. So when you will arrive to Salvador just look for a couple of bars and a couple of restaurants.
I HAVE ALWAYS BEEN ON BOARD WITH YOU SINCE THE FIRST DAY OF RACE.
(Michele)

Alexis les voisins d'en face en sont BEA d'admiration non pas pour ce que vous faites mais pour ce que vous faites vivre aux autres qui de la terre ferme suivent comme ils peuvent votre parcours avec ces soucis et tracas que toutes lois du sport comporte, c'est à dire les imprévus que l'on te laisse seul juge pour les juger. Par contre on vous admirent pour cette navigation qui démontre que ce sport qu'est la voile n'est pas de tout repos et qu'il vous demande pas mal d'abnegations de soufrances et de courages.
Bientot l'arrivée et le OUF d'avoir réussi est le plus formidable des cadeaux que vous puissiez avoir en ce moment car le plus important n'est pas nécessairement de gagner mais d'arriver et d'avoir participé à cette compétition à cette Transat.
(Annie & Christian)

Salut les baroudeurs des mers! Chapeau bas à tous les deux pour le beau boulot de marin bien fait depuis bientôt un mois et un tout grand merci pour la dose journalière de rêve que vous nous procurez via le journal de bord, autrement plus passionnant que le mauvais feuilleton que nous jouent ici nos politiques. Courage, le but est proche à présent. Ah! le Serrano de Michele dans le près qui mouille… Il ne manquerait plus qu'un bon petit cocktail au Plymouth gin pour te rejouer le Fastnet 2007 ;-)
(Seb & Rosane)


Quelle merveilleuse source d'inspiration, que l'immensité. Qu'elle soit d'eau, de sable ou de neige. Heureux soient les esprits capables de s'y laisser prendre. De gambader dans l'espace et dans le temps. Est-ce le hasard si certains se rencontrent? Y a-t-il dans ces rencontres des éléments tangibles? Dakar-Natal, route de l'aéropostale ouverte et exploitée par Guillaumet, Mermoz, puis... Saint-Exupéry. Tu es en plein sur cette route, non? Emouvant de penser que le petit prince virevolterait par là, volerait un instant les songes de marins affairés. Salues le pour moi, et aussi la rose et le renard. A l'heure qu'il est, vous devez passer l'équateur, bonne fête à Bernard et toi, et aussi à Neptune. Gâtez le mais ne le soulez pas.
On remonte, on remonte, Grassi par l'arrière, que du bon tout ça! Allez, allez au suivant! (Je passe de St-Ex au grand Jacques - ça doit leur faire plaisir). On vous suit, on vous pousse, on ahane, on sue comme des bêtes. Ha! quelle fiesta en perspective.
(François) 

Chers amis d'outremer,
Selon le site officiel, vous n'êtes plus qu'à 48.8 miles de votre prédécesseur. Le suivant est quant à lui 20 miles plus loin. Autant dire que, pour eux, l'affaire est pliée et qu'ils peuvent tout aussi bien rentrer au Havre sans tarder. Il y a ensuite le ventre mou du peloton, avec une vingtaine de bateaux situés dans un rayon de 300 miles autour du MERENA (mais curieusement rassemblés vers le sud-ouest de votre position). Ceux là n'ont guère de chance de vous résister. Il reste donc 6 concurrents susceptibles d'arriver à Bahia avant vous. A la lecture de votre livre de bord (qui n'a exceptionnellement été publié qu'aux personnes de confiance dont nous faisons partie), nul doute que la performance du MERENA va encore augmenter. Il faut donc viser le podium sans hésiter. Ceci dit, je ne suis pas commodore mais quand même, 40 minutes de sommeil par 2 heures, ça fait 8h de dodo par jour. C'est beaucoup de trop. Pourquoi ne pas dormir 20 minutes et profiter des 20 minutes gagnées pour recoudre le spi ?
(Eric & Cécile)

Bonjour les petits brodeurs, pardon, je voulais dire " bordeurs " Des petites mains comme vous deviennent rares surtout quand elles sont celles des hommes de Spi Et puis, si je ne m'abuse, docteur, dans l'autre histoire, c'est bobonne qui faisait la tapisserie à terre non ? Bonne nouvelle, Gérald Whatelet désire vous engager dès votre retour, vous pensez, des petites mains à voile qui foncent à toute vapeur vers le brésil, c'est déjà carnaval. Ici, on découd pas mal de trucs noirs jaunes rouges...
En espérant qu'on ne vous servira pas les caïpirinha dans des dés à coudre. Mais je m'égare déjà, heureusement je ne suis pas à la barre
(Vincent)

Dites donc, le Merena, il assure à mort...he oui il faut le dire, car devant c'est tous des pros de chez pros.   Bravo et surtout courage pour la suite : il reste encore pas mal de milles .... Question pour Alexis : après maintentant plus de 2 semaines de courses : comment se porte le paquet de Fessnet?? !!
Enfin bonne nouvelle depuis la terre  : Jean-Jean a terminé le livre en images du Fastnet : il est magnifique !!!! Nous n'attendons maintenant plus que le retour du skipper pour une séance de dédicasse. Allez bon vent à vous deux et encore BRAVO
(David)

Ah,c'est donc cela ton "pot-au-noir" ! J'ai cru un instant que c'etait ton ami, non déclaré, qui travaillait a réparer ce Foutu spi... Au fait...Belle remontée... Quelle classe, quarante... les deux , y'a pas photo ! Reggianni aurait dit...Il suffirait de presque rien... peut-être soixante miles de moins, pour que je te dise .. Au fond t'es pas plus gras si je te le dis. Mais j'te l'dis quand même ! Nous,on y croit.
(Christophe)

Hello les surfeurs! 2000 milles sous spi? c'est pas possible! et voilà "seulement" que vous vous vous sentez en forme! Mais comment vous arrêtera-t-on? Ah ce que j'aimerais vous attendre à l'arrivée...mais peut-être que vous n'avez pas du tout envie d'arriver? Et il ne vous reste que quelques jours. C'est étonnant tout ce qu'on vit sur l'eau, d'un extrême à l'autre, et c'est génial que vous y soyez arrivés si vite. Bonne pleine lune ! et bises.
(Jean-Ba)

Ola
, grand sage des immensités océanes, à la barbe broussailleuse, salut.
Une foule de questions se pressent dans ma pauvre tête de terrien, arasé par tous les petits soucis quotidiens. Dis-moi: Toute cette merveilleuse faune; cétacés, poissons volant et petits oiseaux; fait apparemment des Iles du Cap Vert un endroit paradisiaque. Mais est-ce vraiment mieux que notre Plankendael ?
Autre chose: Je scrute votre parcoure, mais ne vois nulle part d'escale sur la côte africaine. Pourtant, c'est sur, vous avez mangé du lion! Ou alors, vous avez fait frire quelques-uns de ces délicieux poissons volants, qui eux, avaient mangé du lion. Quoiqu'il en soit, Gonser est largué, et vous grignotez gentiment les milles, vous permettant de recoller au peloton. Je vois que vous faites route vers l'ouest ce matin. petit contournement du pot, j'imagine. Donc plus qu'un empannage - le dernier peut-être - puis tout chus pour fondre sur le Brésil.
Quel bonheur de te lire, et de vous savoir comblés par votre nav, Merena, cette merveilleuse machine volante, et le monde qui vous entoure. Vous en faites baver plus d'un... Continues à nous faire rêver. Allez, fouette cocher, et bon vent. Je retourne à ma compta. Amitié et envie.
(François)

Déjà 3 semaines qu'on vous suit à la trace...avec beaucoup de bonheur et d'espérances! Le journal de bord est incroyable, Alexis t'es un vrai poète en toutes circonstances. Impressionnant! Quel bel usage de la langue de Molière et bravo pour les excellentes définitions des fichiers GRIB. On à presque l'impression que vous êtes en croisière tellement l'attitude paraît sereine et détendue. Du grand art cette navigation en duo! Bravo à Bernard qui aura son badge "spécialiste couture" à l'arrivée, c'est promis! Maintenant on compte sur vous pour nous rattraper le beau ptit monde qui se trouve juste devant... On croise les doigts et suivons la balise 'Merena' en permanence.
Bon vent et à très bientôt!
(Jean-Patrick)

(Ce matin) - Pétole et frifri.
La journée d'hier marquait l'arrivée de l'hiver: froid absolu, sans le moindre nuage! Le seul qui a vraiment apprécié, c'est le canard sur l'étang gelé !  Nous sommes couvert de la tête au pied, bonnet, écharpes et beurre de cacao. Et même comme çà, çà cogne dur. L'après midi le vent a encore fraichit pour un chilly effect maximum. La température de la mer est à 7° et pour courroner le tout, le chauffage est tombé en panne. Et on regarde les étoiles derrière les vitres givrées...
Bref, ca pourrait être pire: on a pas de spi a recoudre avec des mouffles.
Courage; bientôt le pot au noir.
(Eric, Nathalie et Rackham)

Ca y est, Foncia a gagné ! Et Crèpes Whaou aussi ! C'est l'école des fans ! Tous le monde gagne. Comme je suppose que vous n'avez pas accès à la presse écrite nationale, voici les gros titres du matin:
Le Soir: "Nuit d'enfer sur l'atlantique. Cette nuit les navigateurs belges du Merena ont encore animé la course en réalisant une moyenne exceptionnelle. Nul doute qu'on les retrouvera sur le podium à l'arrivée."
La DH: "Le panache en plus. Décidément, rien ne semble pouvoir arrêter la marche triomphale du Merena. Nos deux marins confirment une fois de plus que Bruxelles est et reste la capitale mondiale de la course hauturière."
Le matin: "Petits moyens, grosse performance. Malgré l'inéquité flagrante de la course où le capital écrase sans pitié les masses laborieuses, les hommes du Merena, guidés par leur foi inébranlable en l'homme, démontrent leur supériorité sur les éléments. Leur victoire est désormais inéluctable."
Laatste nieuws: "Iedereen zijn beurt. Alexis en Bernard hebben tot nu toe die anderen laten spelen. Na de zwarte pot zullen ze het einde van de rekreatie siffleren en ze hebben waarschuwd: onze lange spi wordt nu gerepareert, on va tous vous nikeert…".
The guardian: "Ex-Rhodesian PM Ian Smith dies. Defiant leader who unilaterally declared independence from British rule in 1965 dies at the age of 88."
C'est fou. C'est comme ça tous les jours. Ca fait presque trois semaines que vous êtes partis et on ne parle que de vous. Vivement que vous arriviez parce que ça commence à devenir lassant.
(Erci et Cécile)

Voilà un spi que les musées vont se disputer. Et pas seulement ceux consacrés à la marine et à la voile. Il tient du Guiness Book. Rapiècé, racommodé, reprisé, il doit ressembler à un pantalon d'enfant dans une cour d'école en ciment, celle où l'on s'écorche les doigts en dessinant la marelle, les genoux en partant à l'aventure. Quand le Merena se refera un spi, songez peut-être à préimprimer les coutures, tel un gigantesque patchwork... A la longue cela pourra devenir le logo du bateau. D'ailleurs les "fleurs" orange et blanc qui ornent les flancs bruns ne vous rappellent-elles rien?
Allez, les Edouard Vermeulen du Spi, les Karl Lagerfeld de la grand voile, les Jean-Paul Gautier du foc (subtil, ça non??), courage, il vous reste à détricoter vos pull ou à détresser une écoute surnuméraire... On vous aime, on vous porte, on souffle d'ici pour vous pousser plus vite!!!
(Lo)

Première fois que je suis ainsi une course au large, jour après jour, que dis-je, heure après heure... Ma productivité s'en trouve d'ailleurs très affectée, mais je n'ai aucune crainte: le capitalisme s'en remettra. Fascinant, troublant et surtout, surtout, "rêvant". Mais bon sang de bonsoir, pourquoi n'y suis-je pas moi? Pourquoi, quelque part entre mes 8 ans et aujourd'hui (c'est à dire un petit paquet d'années que ma coquetterie naturelle m'empêche de chiffrer avec précision), ma destinée n'a-t-elle pas croisé un fil invisible qui m'aurait améné à l'aiguille chargée de réparer le grand spi? Certes, je ne dispose pas, comme tout marin qui se respecte, un master en couture, mais, au risque de bouleverser ma très chère mère (sans parler de mon ex-épouse), je serais prêt aux sacrifices les plus extrêmes pour voguer au loin. Je disais donc, fascinant et rêvant... Tout les soirs, je m'endors bercé par le bruit de l'eau sous l'étrave du Merena. Certes, je dors sans doute plus que vous, là bas, mais faisons preuve de "bravitude" et ne craignons d'affirmer que j'échangerais avec un enthousiasme immense une seule de mes longues nuits sans rêve contre douze douzaines de vos quarts nocturnes. Rêvant, de partir, parce que partir c'est encore mieux qu'arriver, surtout quand, n'y prenant garde, la vie vous fait, pour un non trop écrié ou pour un oui trop tardé, arriver pas très loin d'où elle vous a fait partir... Je partirai, avec ceux que j'aime, parce ce que là seul se trouve l'endroit où j'ai envie d'arriver. Et vous, Alexis et Bernard, vous m'y aidez déjà. Alors surtout, surtout, n'arrivez pas trop vite, sauf si c'est pour être auprès de ceux que vous aimez.
Allez, voguez et merci!
(Dominique)

On suit régulièrement l'avancement du Merena dans la course et nous sommes tous les 5 très admiratifs.
Toutes nos amitiés et bon voyage au Brésil.
(Valérie et Louis)

Das vedanya tovarich Amiral,
Un petit mail pour te dire qu'ici, la mer n'est pas à 31 degrés, il ne fait pas lourd et on n'a absolument pas besoin d'écran total. En revanche, il y a une petite brise soufflant du nord qui nous apporte un petit peu de fraîcheur. Mais trêve de plaisanteries, l'heure est grave : demain, à l'aube, si vous regardez par babord, vous devriez voir passer les class 60 de la Barcelona Race avec, en tête, ce bon vieux Virbac. Je vous suggère donc une nouvelle tactique: la chauve-souris. Vous vous embusquez derrière un buisson en attendant la nuit puis, profitant du passage d'un de ces IMOCA, vous vous accrochez à sa quille (ou toute autre partie saillante) et vous vous laissez remorquer. Prenez soin toutefois de ne pas vous fixer trop près et veillez à lâcher prise dès les premières lueurs de l'aube sans quoi vous seriez irrémédiablement repérés. Dans ce dernier cas, jouez les innocents…
Bien, après ce petit paragraphe consacré à la tactique, passons à la technique. J'ai remarqué que ton bateau était plus lourd et moins toilé que celui de tes concurrents. Dans ces conditions, il est clair que tu n'as aucune chance de gagner malgré ton évidente supériorité sur le plan marin. Alors, de deux choses l'une: soit tu balances par-dessus bord le surplus pondéral (mais ça fait quand même 800 kg par rapport aux plus légers), soit tu proposes aux organisateurs d'introduire un coefficient rectificatif proportionnel au carré du poids, ce qui te permet d'être largement en tête, à une encablure de Desjoyaux.
Allez, bon vent,
(Eric et Cécile)

Bravo Alexis et Bernard! Incroyable ce que vous êtes en train de vivre... J'arrive difficilement à imaginer Bernard à la couture, 6 jours d'affilée en plus! Allez, on reste accroché aux nouvelles ... et bon vent!
(Eric et Marie-Christine)

Ils avancent, ils avancent, nos amis "jumbistes" et la route est bonne. Qu'ils en profitent un peu plus longtemps que les autres n'est pas très grave, tellement c'est bon et c'est beau. Les surfs dans les alizés arrivent... veinards ! l'année dernière, sur le Rhum, nous n'en avions eus que pendant à peine 2 jours alors que là vous pouvez surfer et vous laisser glisser (attention tout de même aux petits machins tout blancs qu'on appelle des nuages) avant d'apprécier le fameux pot au noir et l'équateur. Vous pouvez commencer à préparer le baptême les gars, ça va arriver bien plus vite que vous ne le croyez !
Et surtout, amusez-vous, profitez, profitez !!!
Un autre jumbiste,
(Thibaut)

Salut les mecs,
D'abord félicitation, la syntaxe du journal de bord ferait presque rêver de recoudre un spi... Quand je disais tu choques... t'es un lâche... (entre les...) c'était de la motivation pas de l'incitation.Tous le monde est heureux de votre aventure et de la démonstration de votre sens marin. La route n'est pas finie et toutes les chances sont permises. Si le spi vous lâche les mains et que vous ne savez pas quoi faire, par un moment calme, vérifiez le degrés d'humidité du crash box. Cela devrait au minimum vous occuper une demie journée.
Enfin y en a qui ont de la chance d'être au soleil, vivement cet hiver ! Je peux vous recommander la taverne de Neptune par contre l'endroit est assez coupe gorge du fait du nombre de lames (barrer sur l'écume et écumer les bars sont presque indissociables).
Bon vent et a bientôt bande de veinards,
(Thibaut, le préparateur du Merena)

Nous sommes un groupe d'amis de Sophie, en Alsace, à suivre passionnément la Transat Jacques Vabre et bien sûr, particulièrement la course d'Alexis et Bernard à bord de Merena. Nous admirons leur ténacité et leurs efforts à tracer une route bien difficile , avec une météo capricieuse et les avatars d'un spi défaillant... mais avec Barbara, Brassens et Brel, le moral ne peut qu'être au beau fixe, comme en témoigne le journal de bord d'Alexis.
Bon vent à eux et qu'ils n'oublient pas de boire, bientôt, une caïpirinha à notre santé en arrivant à Bahia....
(Roland, Christine, Anny, Jean-Louis, Rosemarie, Jean Paul et Sophie O)

Courage, courage, vous rattrappez peu à peu les autres malgré les heures et les heures de couture de Bernard!
On vous suit sur le petit écran de l'ordi. Ca me change des plans d'hôtel et de l'îlôt sacré! Un bon bol d'air du large via le journal de bord. Merci de nous permettre de nous évader et de vous rejoindre au milieu de l'océan via votre journal de bord!
PS: Bonjour aux dauphins!
(Valérie, Jacques, Jade et Aurore)

Cher Alexis, Cher Bernard,
De retour de Marseille où j'ai du abandonner Mango 3, salé et frigorifié, pour cause de mistral persistant (retour d'un charter en Corse et à Capraia), je veux vous dire que je suis votre parcours avec admiration et envie!
La couture, des heures, de nuit, dans le roulis, avec lampe frontale: je connais! Et je me souviens qu'à un moment les yeux te sortent de la tête. Nous qui aimons les vastes horizons... c'est un prix dur à payer. Et les voiles, plus il y en a, plus il y a de coutures...
Et puis j'admire votre moral, votre capacité à vivre et à transmettre, à travers tout, le plaisir de naviguer en laissant un sillage qui fait baver.
En Belgique il fait glacial, gris et terne, tout est gelé, surtout la classe politique qui ferait mieux d'hiberner carrément.
A bientôt, faites gaffe, et envoyez-nous encore un peu de poésie tropicale!
Affectueusement,
(Jean-Baptiste) 

Re -bien joué capitaine ou devrais-je dire Jack Sparrow !
Je vois que mes conseils portent leurs fruits: encore 30 miles de gagnés sur le reste de la flotte. Maintenant que FUJI a abandonné en prétextant un problème mécanique qui, comme par hasard, arrive juste au moment où tu allais les harponner, je vois que d'autres débranchent leur GPS pour tenter de t'enduire d'erreur. Mais cela ne les mènera nulle part car, tel le vautour, le Merena fond sur ses proies. Allez capitaine, et n'oublie pas notre devise: souquons les artimons et etarquons les tangons, hissons la misaine et bordons les manettes !!
Comme tu prends une place par jour, le 38 novembre tu seras en tête ! Encore bravo !
(Eric & Cécile)

Salut Alex, salut Bernard,
Bernard que je ne connais pas mais si tu as la patience de coudre 5.000 points avec du fil, du sparadrad, des écoutes detressées, des algues tressées, des plumes de goéland ou des arrêtes de poissons en écoutant Barbara et Brassens on ne peut pas être mauvais. Et puis, le fait que tu t'entendes avec Alex en est une autre preuve. A toutes fins utiles, je crois me souvenir que Alain Bombard avait expérimenté une technique de colle "naturell", mais je n'ai jamais su si c'était une légende, ni si c'était vraiment efficace.
Au retour de la course, il faudra peut-être songer à organiser un défilé de mode avec les lambeaux de voile...
(Lo)

0la Tonton baroudeur,
J'admire ta patience. A ta place, je crois que j'aurais mangé 10 fois la barre. Pas celle en chocolat, l'autre.
Alors donc c'est partis mon kiki. Il est vrai que 10 nœuds me paraissent mieux coller aux Hommes et à la Machine. As tu encore du sparadrap pour soigner les ampoules des valeureux couturiers-voiliers?
Toute la Belgique suit ton épopée avec passion. Passé Madère, il n'y a plus qu'à débouler sur Salvador de Bahia. Tu va finalement arriver trop tôt pour le carnaval (cfr les prévisions de ton ordi, il y a deux jours).
Merci pour tes comptes rendus, tu écris super bien, c'est passionnant.
Courage à tous les deux, que toute les énergies durables, renouvelables et autre pensées positives de tous vos supporters vous portent vers l'arrivée, que même le sillage ne suit plus.
A votre retour,
(François)

Bonjour la Belgique!
Comment ça va à bord? Je suis votre progression sur le site de la course. Et c'est limite si je ne me relève pas la nuit pour voir comment ça se passe!
Heureusement que nous ne pouvons pas consulter les positions en direct quand on le souhaite, sinon ça serait nuits blanches assurées et pas beaucoup d'efficacité au bureau.
Alexis, j'ai adoré lire sur le site ce matin ta définition de fichier GRIB. Au vu du système météo et des emails de quelques uns de tes compagnons de route, la définition prend tout son sens sur cette Transat. C'est, en tous les cas, passionnant de vous suivre, de voir les options de chacun. La plupart d'entre vous a choisi de longer les côtes africaines. David (Lefebvre, sur le tigre de Gonser Groupe) a quant à lui partagé son passage des Canaries la nuit dernière à 1h en me passant un petit coup de fil! Il m'a retiré d'un bond des bras de Morphée, mais quel plaisir de l'entendre me raconter comment lui et Florian vivent et profitent de la course. Vous savoir heureux et serein sur l'eau, ah quel bonheur!
Ici ça roule. J'ai enfin mon billet d'avion et je réalise petit à petit que je parts. Encore un ENORME MERCI. Le "hic" est ma date de retour: mon big boss m'a demandé d'être présente sur le salon dès le 1er décembre. Je ne vous verrai donc pas tous arriver et c'est une grande déception, malgré le plaisir d'être sur place partager l'émotion de quelques arrivées.
En France, ben comme d'hab, il y a des grêves de transport. Le Baujolais nouveau arrive ce soir. La température se rafraichit. Vivement le soleil...
Vous, vous devez déjà avoir bob, short et parasol de sortis, non?
De grosses bises à vous deux,
(Muriel)

Il leur reste encore du sparadra??? Ca a l'air de bien tourner pour eux, maintenant, le moral semble bon, et ils ont dépassé Gonser. Chouette !
Je n'étais pas étonné de lire que la navigation se faisait sur des airs de Barbara et de Brassens...
Bise aux marins
(Lo)

Bien joué Capitaine,
Après avoir enrhumé ces guignols du GONSER group (déjà à plus de 0,6 mile derrière ton navire), te voilà près à remonter tous les autres intrépides qui ont eu la témérité de te défier. Heureusement pour eux, ils n'ont pas accès aux informations confidentielles que je consulte en ce moment: non seulement FUJI film sent déjà ton souffle puissant sur sa poupe mais, en plus, tu viens de reprendre 40 miles à ton copain Giovanni (et aux autres) en réalisant ta meilleure moyenne.
Par ailleurs, je te suis depuis un moment et j'ai bien analysé les paramètres de course: si tu mets un peu de moteur pendant le poteau noir (mais discret, hein !) tu peux encore avoir suffisamment d'électricité pour boire une bière fraiche quand tu arriveras. Et pour la pétole, je propose que tu couse une longue fermeture éclair sur ton gennaker, ce qui te permettra de l'accoupler à ton nouveau spi (celui que Bernard à si bien reprisé). De la sorte, tu pourras facilement profiter des vents portants.
Bon, c'est pas tout ça mais au prix du caractère envoyé dans l'espace, il faut que j'abrège. On va continuer à voir ton petit bateau avancer sur la carte et rêver qu'on est de la partie. D'ailleurs, j'espère que tu me feras une petite place pour la traversée retour. En attendant, dès que l'eau sera assez chaude, n'hésite pas sauter à l'eau et à battre des jambes pour augmenter ta moyenne.
A bientôt,
PS Il a neigé en Ardennes ce WE….
(Eric & Cécile)

Hello Brigand,
Je suis au Moulin avec Erik, Helga et Alexandra. On est sur le site de la Transat.
On vous suit en direct... Accrochez-vous, mettez-vous un couteau entre les dents... nous on y croit. Très impressionnant en tout cas. On trinque à votre santé. Allez les gars, filez au vent...!
(Thierry, un marin d'eau douce qui croise sur le Maelbeek)

Cher Alexis,
Je suis ta lutte contre les éléments qui n'ont pas été très favorables depuis le départ. Courage, tu es en train de rattraper ton retard!
PS: et bonne couture!
(Valérie)

Je suis la course avec l'enthousiasme d'un gamin et l'impatience d'une course de formule un... Vite de nouvelles infos dans le journal de bord. vite le prochain pointage dans deux heures et quelque.
Le départ a du être un peu stressant... Ils semblent ne pas avoir eu trop de chance pour l'instant avec la météo et le matos. J'espère qu'ils ont mangé une partie de leur pain noir.
Embrasse Alex de ma part et souhaite-lui le meilleur de la mer.
(Lo)

Un petit coucou pour dire qu'on pense bien à tous ces champions qu'il faut encourager. On suit bien entendu la course. J'espère que le moral est au beau fixe à bord comme à terre.
Bisous à TOUTE l'équipe du Merena bon courage pour la suite des évènements!!
(David)

Celà reste à chaque fois un vrai périple quand on lit le journal de bord çà semble toujours si simple quand on imagine les bateaux surfer il reste plus qu'à croiser les bras et envoyer mille encouragement c'est captivant à suivre, les gens, ces magnifiques machines !
(Jean Denis)

Je suis avec passion la progression d'alexis. Il y a 1 an, c'etait moi!
(Thibaut)

Suivons avec beaucoup d'intérêt les périgrinations des deux loups de mer. Quelle aventure! Voilà, c'était juste une petite pensée, ...
(Geneviève)

Bonjour,
Un petit mot d'encouragement pour Alexis et Bernard. Formidable ce qu'ils font! Bravo et bonne route!
(Dominique)

Je voulais simplement dire bonjour et encourager Alexis et Bernard. On suit celà tous les soirs avec grand intérêt; Superbe aventure.
Bonne nav et bon vent !
(Bernard)

Bonjour, je regarde Alexis 2 fois par jour sur internet. Je leur souhaite bon vent et du courage pour cette traversée. A bientot
(Paul)

Bravo et vive le petit temps!
Belle remontée, ce que j'avais vu avec le lourd 36.7 se confirme. Le poids aide dans le petit temps.
Belle nave aussi, limpide et franche. Etre devant Vittet après 1 jour de course mérite tous nos encouragements.
(Eric et tout l'équipage de Rackham)

Bon vent les Tontons !!!
Les Paimpolais vous suivent et vous adressent tous leurs encouragements. (Daniel)

Bonjour Alexis,
Je t'ai vu à la télé dans le cadre de la
préparation de la Jacques Vabre et je voulais te souhaiter bon vent et te dire que je suiverai avec attention la progression du Merena.
(Sophie)

Partenaire de notre mobilité
50, Rue du Mail 1050 Bruxelles. Tel 02/536.52.08


SAIL AWAY GROUP SPRL
Cruising Club - Sailing School - Offshore Racing - Yacht Charter

rue Lanfray 12, 1050 Bruxelles - Belgique
Tel: +32 475 830.831 ou +32 477 429 829
TVA 460.386.249 - Banque 651-1369337-91